Dire qu'il y a actuellement le feu à la maison Moto GP relève en ce tout début d'année de l'euphémisme. Des sponsors qui quittent le navire, un autre au silence assourdissant qui fait trembler Suzuki, et le retrait d'un constructeur, Kawasaki, qui a fait plonger l'effectif en dessous des dix huit motos exigées par le cahier des charges posé par la FIM pour avoir le label "Championnat du Monde".
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L'année 2008 s'est terminée avec le retrait de Kawasaki du Moto GP, l'exercice 2009 débute avec le départ d'un gros investisseur titre du paddock de la Dorna, l'opérateur Alice. L'enseigne est, de fait, la seconde étiquette d'envergure à remballer les gaules.
2008 se termine, pendant que la France grelotte, une bonne raison de se revoir, bien au chaud, une vidéo d'une bonne série de gamelles. Nous conviendrons que les balles de paille n'est pas la meilleur des sécurités pour les pilotes.
C'est le scénario que beaucoup redoutaient. Le Moto GP vient à son tour d'être frappé par la conjoncture économique difficile. Ce choc risque bien d'avoir suffisamment de résonance pour ébranler sérieusement une discipline qui, soudainement, prend des aspects de château de cartes.
Au début du mois, les pontes de Kawasaki avaient clairement signifié à Ichiro Yoda, boss des Ninja en Moto GP, que le temps n'était plus à participer. En 2009, la ZX-RR devait gagner ou disparaître. Ce soir, force est de constater que le compte à rebours n'a pas eu besoin de commencer.
L'année du Moto GP se finira donc sur un goût amer, celui du retrait des verts. La crise s'invite brutalement parmi une élite de la vitesse moto qui se préparait à réveillonner. Carmelo Ezpeleta peut trembler, son plateau, si douloureusement monté à dix neuf vient de redescendre à dix sept.
C'était le moment ou jamais, voici l'identité du Père Noël révélée ! Du moins voici celui qui est sans doute le plus rapide du monde et qui nous fait des cadeaux toute l'année avec un spectacle permanent sur la piste et à côté.
La perspective de voir trois Aprilia RSV4 alignées lors des deux premiers meetings 2009 du mondial Superbike, dont une pour le Champion du Monde en titre des Grands Prix 250, Marco Simoncelli, semble s'éloigner, même si le principal intéressé est pour le moins enthousiaste à l'idée de chevaucher la nouvelle sportive de Noale en compétition.
Le mondial Superbike n'en finit donc plus de tailler des croupières à l'univers des Grands Prix. Avec ses sept usines sur une grille de départ bondée comme un péage en été, voilà la discipline à présent érigée en véritable père fouettard médiatique pour un Moto GP anxieux devant une crise économique qui oxyde ses bases.
C'est la question, qui n'a rien de triviale, de cette fin d'année du côté du Moto GP. L'acteur Antonio Banderas envisagerait ainsi sérieusement de monter ses équipes de 125 et de 250 en Grand Prix avec un certain Manuel Morente aux commandes.