Plus de quarante points d'avance au championnat, en lice dès ce week-end, pour une quatrième concrétisation consécutive cette saison, ce n'est rien de dire que Casey Stoner est en train d'installer sa domination sur cette saison 2011 de Moto GP.
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Il l'attendait, on la craignait, la tournée Assen-Mugello. Avec les grandes enfilades rapides de l'un et la ligne droite de 1100 mètres de l'autre, il faut un moteur qui a du souffle, la démonstration en a été faite dimanche.
Ducati n'est pas des tests organisés au Mugello, en raison d'une allocation moteur annuelle qui ne donne pas la marge de manoeuvre suffisante aux rouges pour rouler avec ses petits camarades. Pour autant, Valentino Rossi a pu comparer au Mugello les 800cc actuelles avec sa nouvelle GP12 de 1000cc appelée à défendre ses intérêts l'année prochaine.
Ce ne sont que des tests, mais la tension a été palpable ce lundi sur un tracé du Mugello baigné par le soleil. Les températures élevées ont sans doute échauffé les esprits puisqu'un violent incident a opposé Casey Stoner à Karel Abraham.
Pour cette édition du Grand Prix d'Italie, qu'il accueille depuis 1994 de façon régulière, après une première édition en 1992, les hommes du Mugello avaient mis les petits plats dans les grands. De nouvelles infrastructures en hauteur pour le plus grand bonheur du public, mais aussi, et surtout, un nouveau bitume qui a été plébiscité par tous les pilotes.
Connu pour ses qualités humaines déployées auprès de ses pilotes, Hervé Poncharal n'aime pas pour autant qu'on le prenne pour un jambon. Ou, en la circonstance, du bacon, puisqu'il a fait un petit rappel au règlement à sa dernière recrue britannique, jusque là exempte de tout reproche.
Jorge Lorenzo a remporté en Italie, sa seconde victoire de la saison et offert à Yamaha sa troisième concrétisation de la saison, dont la seconde de rang après le cinquantenaire dignement fêté par Ben Spies à Assen.
Marc Marquez a remporté avec maitrise sa troisième victoire de la sa première saison en Moto 2, et sa seconde de rang. Joutant avec un Bradl soucieux de son statut de patron, et un Bradley Smith étincelant sur le châssis français Mistral 610, l'Espagnol a dû aussi composer avec Alex De Angelis puis Andrea Iannone, ce dernier remontant des profondeurs du classement.
Dans la longue ligne droite du tracé du Mugello, il n'y avait vraiment rien à faire contre l'Aprilia RSA d'un Nicolas Terol pas trop maladroit. Johann Zarco l'a appris à ses dépens, lui qui est parti moyennement de sa position de pointe, pour se replacer, en trois virages, et avec une belle autorité, derrière le missile de l'équipe Aspar.
Valentino Rossi a toujours le mauvais oeil sur lui. Et ce n'est pas cette pupille géante sur son casque inédit pour ce Grand Prix d'Italie qui va conjurer le mauvais sort. Pour le moment, les performances sont loin de décoller la rétine et il ne s'en sort pas avec une GP11.