L'arrivée du Superbike à Misano Adriatico ne saurait faire oublier que l'Italie a été secouée, au sens propre comme au figuré, par deux tremblements de terre dans son Nord-Est. Une région d'Emilie Romagne à la fois industriellement stratégique mais aussi passionnée de sports mécaniques.
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Le Supersport avait fait la trêve depuis Donington et les hostilités ont repris à Misano exactement là où elles avaient été laissées. Le dernier vainqueur en date, Sam Lowes veut poursuivre son effort pour faire trembler Kenan le terrible bras armé de Kawasaki, tandis que Jules Cluzel désire plus que tout continuer à nous convaincre qu'il a tout compris de son nouvel environnement.
Tous les possibles qualifiés pour la Superpole réunis en une seconde ! Et le reste de la meute pas si loin pour espérer prendre la place de l'un ou l'autre. Voilà la belle physionomie que nous présente ce soir un rendez-vous de Superbike à Misano qui marque, aussi, la mi-temps dans cette saison indécise.
Ce n'est rien de dire que l'étape du Superbike à Monza ne laissera pas que des bons souvenirs. Tant pour les spectateurs que pour Infront, ce qui devait être une fête avec la célébration des 25 ans de la discipline a tourné en eau de boudin à cause d'une pluie traitresse et une action commune des pilotes inédite qui a laissé des traces.
Le Superbike se souviendra décidément longtemps de son vingt cinquième anniversaire arrosé de Monza. Un temps de chien, des pilotes qui n'en font qu'à leur tête, un manufacturier unique furieux de se retrouver sur la sellette et un team Effenbert Liberty qui qualifie le meeting de farce, voici les ingrédients épicés jetés dans un chaudron ardent qui continuent à mitonner à feu doux.
L'étape de Monza du Superbike va laisser des traces. Elle devait être festive grâce aux vingt cinq ans de la catégorie mais elle a tourné en eau de boudin à cause de la pluie qui a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Les vingt cinq ans du mondial Superbike à Monza auront été un cap. Mais peut être pas du genre qu'aurait voulu symboliser les Flammini. Car la fête a clairement tourné au vinaigre à cause d'une pluie, des pneus et une mobilisation inédite des pilotes qui, au grand jour, ont, consciemment ou non, donné l'impression de frondeurs.
Si le spectacle en Superbike s'est d'abord déroulé en coulisse, le courageux public transalpin a trouvé dans le peloton de gladiateurs du Supersport de quoi justifier son déplacement. Tout aussi perturbés par des conditions de piste piégeuses, les protagonistes des 600 vitaminés ont affronté les éléments pour offrir une prestation à couper le souffle.
Ce vingt cinquième anniversaire du mondial Superbike à Monza aura été décidément bien triste. Avec, comme invité non désiré la pluie, et un cadeau empoisonné, la cohésion des pilotes, une première, que la qualité des pneus pluie du manufacturier unique Pirelli aura soudé pour peser sur la tenue du meeting.
Savadori, Lorenzo de son prénom, sera donc dans les statistiques celui qui aura apporté la première victoire internationale au 1199 Panigale. L'Italien a en effet remporté ce matin une course Stock 1 000 accomplie sur une piste séchante qui aura hélas été fatale à celui, quijusque là, resté invaincu dans la catégorie : le Français Sylvain Barrier.