Dans un Grand Prix d'Italie chauffé à blanc par un soleil qui a enfin pris ses quartiers de juin, il fallait rester au-dessus d'une mêlée avide de combat et de coups d'éclat. Les jours qui avaient précédé cette échéance dominicale avait démontré combien l'ambiance était électrique sur une piste du Mugello qui a enregistré de nombreuses chutes.
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C'est une cinquième manche du championnat explosive que nous promet un Grand Prix d'Italie qui nous a déjà offert bien des émotions. Les palpitations ont commencé dès l'entame des hostilités du vendredi avec une violente chute d'un Marc Marquez lors de la seconde séance d'essai libre.
Il aura fallu quatre départs, pas moins, une course retardée de plusieurs heures et dix tours pour voir enfin déclaré le vainqueur de ce quatrième rendez-vous de la saison en Supersport à Monza. Une étape à l'issue de laquelle le Britannique Sam Lowes sort grand vainqueur.
Eugène Laverty a offert à Aprilia une victoire à domicile sur un tracé de Monza dont la configuration fait débat. Et ce d'autant plus qu'après les accrochages en Superstock 1 000, le chaos de trois envols d'une catégorie Supersport qui n'a pas encore effectué sa course alors que le Superbike célèbre son dernier podium, c'est une arrivée contestée pour le gain de la dernière marche de ce dernier qui a créé des tensions.
Comptant déjà 60 points de retard au moment d'aborder, à Monza, la quatrième épreuve du championnat, Marco Melandri se devait de réagir avec autorité, au sein d'un team BMW où son équipier Chaz Davies peut déjà revendiquer une double victoire, à Aragon.
C'est à une course à deux départs que l'on a assisté du côté de Monza pour le rendez-vous du Stock 1 000. La faute à cette première chicane qui a fait des dégâts peu après le premier envol, dont le leader du championnat et poleman, Sylvain Barrier.
Tom Sykes et la Superpole, c'est une histoire d'amour qui dure et qui s'est poursuivie sur la piste de Monza, malgré les velléités des Aprilia à priver la Kawasaki de l'exercice. Pourtant, les RSV4 ont été flashées à quelques 337 km/h, soit bien plus que les pourtant très honorables 325,8 du Ninja.
Au sortir d'un Grand Prix d'Allemagne éblouissant, Alexis Masbou a de nouveau été happé par l'ombre lors d'un Grand Prix d'Italie ensoleillé qui a mis en exergue les limites de développement de sa Honda. Cette fois, pas de pluie pour compenser au pilotage un déficit technique qui se creuse au fur et à mesure des rendez-vous.
Dani Pedrosa, le poleman, avait prévenu dès hier. Il faudrait se méfier d'un Jorge Lorenzo à la vélocité régulière constatée lors des séances d'essai libre. Et l'expertise s'est avérée on ne peut plus juste de la part de l'Espagnol qui n'a rien pu faire contre un officiel Yamaha qui a tout simplement puni la concurrence.
Les Italiens auront eu droit à leur hymne national lors d'une cérémonie de podium à l'occasion de leur Grand Prix d'Italie. Et le héros local s'appelle Andrea Iannone qui a, dans le même temps, vengé son onze national, puisque son succès a été obtenu au détriment d'un Espagnol.