The seat sur Netflix ou la F1 version Whatsapp
Depuis quelques jours, la plateforme propose un documentaire sur l'arrivée chez Mercedes-AMG du jeune prodige Kimi Antonelli en lieu et baquet de Lewis Hamilton. Malheureusement, le film est totalement parasité par son sponsor : la messagerie du groupe Meta.

Au-delà de la mécanique, de l’aérodynamique et de l’informatique, il semble qu’il existe un élément plus indispensable encore au sein de l’écurie Mercedes-AMG : Whatsapp. La messagerie du groupe Meta semble absolument omniprésente dans la vie du team, car elle est de tous les échanges, de toutes les réunions et de toutes les décisions.
C’est en tout cas ce que voudrait nous faire croire le documentaire The seat, paresseusement traduit en Français par Monoplace et que diffuse la plateforme Netflix en ce moment. La présence de Whatsapp y est tellement constante qu’il est totalement inutile de signaler que le doc a été réalisé en partenariat avec lui.
Bien sûr, le « placement de produit », est à peu près aussi ancien que le cinéma et il est logique que le sport auto, lorsqu’il passe à l’écran, l’utilise aussi, lui qui, du casque à la voiture, le stand en passant par la combinaison, les chaussures et les gants des pilotes en use et en abuse.
Un trop-plein de messages
Mais lorsqu’il apparaît à l’image à ce point, lorsque l’écran est barré en grand de messages, lorsque les réunions sur le groupe Whatsapp de l’écurie semblent remplacer les vraies rencontres, et lorsque les ingénieurs citent sciemment la marque, on frise le trop-plein. Et on a tendance à reléguer au second plan l’histoire que l’on nous raconte.
L’histoire, c’est celle du rookie, star du moment : Andrea Kimi Antonelli, le jeune prodige qui débarque cette saison en F1, totalement vierge de la discipline. Et le jeune Italien de 18 ans ne fait pas ses premiers tours de roues dans une petite écurie de fond de grille, mais directement dans le baquet d’une Mercedes ou il remplace Lewis Hamilton qui a filé chez Ferrari. Rien de moins. Un parfait storytelling de début de saison que Netflix, et le réalisateur Kyke Thrash ont tenté d’exploiter.
Le rappel de quelques évidences
Mais qu’y apprend-on, sinon à se servir de l’appli Whatsapp ? Que Toto Wolff, le team manager a beaucoup hésité à confier un tel volant à un novice repéré par Gwen Lagrue en charge de la Mercedes Junior Team ? On s’en doutait un peu. Comme on se disait bien qu’un changement de pneus en 2 secondes réclamait un peu d’entraînement de la part du pilote obligé de s’arrêter net au milieu d’une dizaine de mécanos, alors qu’il roule à 60 km / h. De la même manière, on imaginait bien que, pour tenir le choc dans un baquet de course, il faut soulever un maximum de fonte et disposer d’une forme olympique.
Reste de cette petite heure de documentaire, de remarquables images embarquées, la sensation d’un jeune prodige ultra-déterminé, et l’impression que Toto Wolff ne s’est pas trompé.
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