Test Spintires (PC) : la boue, la brute et le bahut

Pour les amoureux de la gestion de l'adhérence, du 4x4, de franchissement et rêvent de passer de longues minutes à patiner dans la boue avec un 8x8 qui tire votre 6x6 et sa cargaison du piège boueux qui l'a emprisonné une heure plus tôt, pour ces amoureux du bain de boue Spintires est un doux rêve fait réalité.

Ce jeu n'est pas récent. Il était disponible en tant que démo technologique gratuite quasi sans contenu en 2013, la première fois que je l'ai vu sur mon radar. Puis il a évolué de-ci de-là à son petit rythme de jeu indépendant jusqu'à arriver à maturité. Le succès ne déméritant pas il a fini par recroiser ma route il y a peu. Direction Steam, on sort la CB pour 25€ et c'est parti pour des heures de pataugeage.

Un jeu mi simulation mi amusement pur et dur

Via quelques options de jeu, on peut décider de se simplifier la vie. Consommation en baisse, différentiel activable tout le temps sans risque mécanique ou sans devoir repasser à l'arrêt, boîte automatique, bref on peut se simplifier la vie et passer du temps à aborder les obstacles avec le bon angle et grimper les chemins défoncés ou remonter la rivière en se concentrant sur l'essentiel.

Ou alors, pour les plus acharnés, on peut avoir une surveillance accrue de la conso qui implique de désactiver au maximum les options qui consomment, comme diminuer le nombre de roues motrices.

Le jeu vous largue sur une carte qu'il va falloir explorer pour retirer le brouillard qui la recouvre, trouver les missions, les objectifs, les véhicules nécessaires qui sont disséminés sur la carte, le tout étant indiqué. Facile alors me direz-vous ? Que nenni. Chacun gère les missions de sa façon, mais en général je commence par relier tous les points qui permettent d'activer la carte en clair, avec un petit 4x4 façon Range Rover. Rapide, grosse autonomie, franchit presque tout en mode 4x4 différentiel bloqué, facile.

Sauf qu'il faut ravitailler en essence et ne pas finir sur la portière, le seul souci de véhicule. Du coup rien qu'en éclairant la carte je finis par devoir sortir un camion débloqué entre-temps, pour retrouver mon 4x4, le pousser pour le remettre sur les roues et au final on finit par planter le camion sauveur donc on va en chercher un autre avec du câble pour tirer le second de sa galère, bref vous voyez le tableau, ce qui paraît simple finit par durer des heures, on peine juste à se déplacer, la carte n'est pas énorme mais prend facilement vingt minutes à simplement traverser dès que l'on tire un peu de cargaison et que l'on doit ravitailler en essence avec le détour que cela implique.

Le jeu a clairement été pensé pour être très jouable au pad (de Xbox 360 filaire pour ma part) avec toutes les actions les plus courantes accessibles en permanence et quelques rares moments où l'on active une grue par exemple du bout du doigt au clavier avant de repasser sur le pad pour la contrôler.

Le septième cercle de l'enfer du chauffeur routier

Et pourtant ce jeu c'est du bonheur et je regrette de ne pas l'avoir croisé en version finale plus tôt. Intéressant, dense, livré avec assez de cartes et de véhicules pour des mois de bourbier et modifiable à l'envie pour en faire ce que l'on veut, si vous aimez le tout-terrain sale, très sale même, ce jeu est sadique mais divertissant.

Le terrain se creuse, se déforme, par votre poids et le couple des roues qui essaient d'arracher la terre. Les véhicules officiels et modifier ont des pelleteuses, bras, rampes, et toutes sortes de modules qui sont interactifs, on peut trimballer des pneus en plus, du matériel pour réparer un véhicule qui vous attend en panne à l'autre bout de la carte, des remorques adaptées aux matériaux à déplacer dans nos objectifs, une citerne pour ravitailler plusieurs véhicules à sec. La variété des véhicules est immense.

Et les camions du jeu d'origine, je ne suis pas spécialiste, mais ça fleure bon l'est de l'Europe avec du rustique capable de remonter une rivière avec 30 arbres sur la remorque. Génial !

@MasterLudo

Et quelques vidéos pour vous montrer l'ambiance.

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Caradisiac n'a pas aimé