Stellantis : des résultats sauvés par Jeep
Au cours du premier trimestre 2022, les ventes de Stellantis ont baissé de 12 %. Mais le chiffre d'affaires a augmenté de 12 % !
Comme ses concurrents, Stellantis est fortement ralenti par la pénurie de semi-conducteurs. Le groupe né de la fusion entre Fiat et PSA a livré 1 374 000 véhicules au cours du premier trimestre 2022, soit une baisse de 12 % par rapport à 2021, période où le marché était perturbé par des mesures sanitaires.
Mais le contexte 2022 est encore plus compliqué, avec donc le manque de puces électroniques qui perdure. À cela s'ajoutent les effets de la guerre en Ukraine sur le marché européen. D'ailleurs, alors que les ventes de Stellantis en Amérique du Nord ont progressé de 6 %, sur le Vieux Continent elles ont chuté de 24 %, passant de 823 000 véhicules à seulement 622 000. Les ventes se sont aussi tassées de 8 % en Amérique du Sud (où Fiat est bien implanté).
Mais si les ventes sont en baisse, le chiffre d'affaires est à nouveau en forte progression. Il a augmenté de 12 %, soit un chiffre d'affaires (CA) net de 41,5 milliards d'euros. Selon Richard Palmer, directeur financier de Stellantis, le groupe s'en sort "grâce à une tarification nette solide, un mix véhicules favorable et des effets de change positifs".
En clair, le groupe continue de monter en gamme, en vendant davantage de grands véhicules à des tarifs plus élevés. Pour ne pas rogner ses marges, Stellantis, comme la plupart des autres marques, augmente régulièrement ses tarifs. Richard Palmer déclare ainsi : "nous confirmons notre objectif annuel de marge opérationnelle courante à deux chiffres".
Toutefois, il y a aussi un sacré écart entre l'Europe et les États-Unis. Chez nous, le CA a reculé de 9 %, à 14,6 milliards d'euros. De l'autre côté de l'Atlantique, il a progressé de 30 %, à 20,7 milliards d'euros. Stellantis est clairement porté par Jeep, qui a lancé de nouveaux grands modèles (les Grand Cherokee L, Wagoneer et Grand Wagoneer). Les nouveautés ne manquent pas en Europe, avec notamment les bons débuts de la Peugeot 308, mais la pénurie de semi-conducteurs plombe vraiment les résultats.
Richard Palmer espère du mieux sur ce point-là au second semestre, même si cela dépend de chaque fournisseur et de l'évolution de la crise sanitaire. La Chine n'a pas hésité à reconfiner de grandes villes ces dernières semaines. À ce propos, Stellantis reste un tout petit acteur sur ce marché clé, avec seulement 51 000 ventes.
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