Skoda Scala restylée : les premières images de l'essai + premières impressions de conduite
Manuel Cailliot , mis à jour
La Scala est la berline compacte de Skoda, l'équivalent de la Golf chez VW. Elle mène une carrière très discrète en France et justement, son restylage de mi-carrière est l'occasion de braquer un peu les projecteurs sur elle.
Skoda quoi ? Scala ? Eh oui, c'est un peu le problème de cette berline compacte. Sa discrétion sur notre marché, et son manque d'image, face aux meilleures compactes françaises et européennes, les Peugeot 308, Renault Mégane, ou ses équivalent dans le groupe VW, les Golf ou León, qui se vendent bien mieux.
Alors ce restylage de mi-carrière est l'occasion de lui redonner un peu d'attrait, et un coup de projecteur.
Skoda Scala restylée : les premières images de l'essai + premières impressions de conduite
La plastique est légèrement revue, avec de nouvelles optiques, une calandre et des boucliers retouchés.
Des équipements nouveaux font aussi leur apparition, comme des feux à LED matriciels (en option toutefois) ou l'ouverture du hayon électrique par coup de pied sous le pare-chocs.
Le style intérieur, lui, diffère vraiment peu, mais Skoda annonce un emploi accru de matériaux recyclés, tandis que sous le capot, on retrouve les dernières évolutions "evo2" des blocs essence dont la Scala se dote. Pas de diesel et pas de micro-hybridation au programme toutefois. Seulement un 3 cylindres 1.0 TSI de 95 ch ou 116 ch, le second pouvant être accolé à une boîte DSG7, et un 4 cylindres 1.5 TSI de 150 ch, lui aussi en BVM6 ou DSG7.
Les prix sont déjà connus, tout comme les niveaux de finition (Active, Sélection et Monte Carlo), avec une gamme qui débute à 24 530 € et culmine à 36 950 €.
Nos premières impressions de conduite : elle fait le job sans souci
Pour notre essai, nous avons choisi le moteur de milieu de gamme, le 1.0 TSI 116 ch, accouplé à une boîte mécanique 6 rapports. Ce sera probablement la version la plus vendue, même si la DSG7, disponible aussi avec ce moteur, devrait aussi trouver ses adeptes, mais elle est plus chère de 1 690 €.
Il faut commencer par préciser que la Scala n'est pas basée sur la plateforme MQB de la Golf ou de la Leon, et encore moins de la MQB Evo adoptée par la Golf 8 restylée. Elle se base sur la plateforme des Polo, Ibiza et Fabia, la MQB-A0, plus petite. Nous avons donc affaire à une grosse voiture, posée sur une petite plateforme.
Si au quotidien et en conduite de père de famille, cele ne sera absolument pas un problème, ceux qui apprécient un comportement bien tenu et plus équilibré le regretteront. En effet, lorsque le rythme s'accélère, le comportement de la Scala perd de sa superbe et de son équilibre. Elle devient moins confortable, rebondissante sur les bosses et sur les routes en mauvais état. Ce n'est franchement pas mauvais non plus, mais une Golf et une Leon sont plus homogènes, mieux "tenues" et plus imperturbables sur mauvaise route. Pareil pour une excellente Peugeot 308 ou une Renault Mégane qui a de beaux restes.
Autre grief, les bruits d'air et de roulement sont bien présents à vitesse autoroutière.
Mais pour le reste, de bonnes surprises. La position de conduite est bonne et se trouve facilement. Les sièges "sport" de la finition Monte Carlo sont plus enveloppants et soutiennent bien le dos. Le confort est de très bon niveau, malgré les jantes de 18 pouces optionnelles de notre modèle en finition Monte Carlo (elles tamponnent juste un peu sur les saignées). La direction est précise, et agit sur un train avant assez accrocheur. Le freinage est puissant et facilement dosable, mais son endurance est moyenne.
La boîte 6 vitesses est bien étagée et participe autant à l'agrément de conduite qu'aux bonnes performances. Ces dernières sont étonnantes. Car même si le 1.0 TSI a gagné 6 ch avec le restylage, il semble toujours en faire plus ! Les accélérations sont consistantes, les reprises étonnantes sur les 4 premiers rapports, après ça se calme.
La consommation est elle aussi une bonne surprise. En moyenne, en tenant compte d'un parcours avec autoroute à 130 km/h et zone purement ville, nous avons obtenu 6,8 l/100 km. Mais sur route de campagne, il possible de passer sous les 5 litres (oui oui), et en conduite très dynamique, nous n'avons jamais dépassé 8 litres. C'est franchement bien.
Les aides à la conduite sont pour certaines efficaces (alerte de sortie de voie, ESP), mais d'autres sont agaçantes, en particulier l'alerte de survitesse, qui se réactive à chaque redémarrage, et qui vous sanctionne d'un bip à chaque fois que la vitesse vue par la caméra sur le pare-brise est dépassée. Et cette caméra voit parfois des limitations qui ne nous concernent en réalité pas. Vous imaginez le problème. Un équipement qui devient obligatoire, on n'a donc pas fini de vous en parler.
Pour résumer, la Scala restylée, qui n'évolue pas d'ailleurs côté châssis et comportement, est une auto qui a des réelles qualités. Seuls ceux qui conduisent vite souvent et qui ont besoin d'un comportement plus rigoureux aux limites, se dirigeront vers une concurrente mieux dotée sur ce plan.
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