Sécurité : une commune condamnée après l’accident mortel d’un motard
La Sécurité routière stigmatise la vitesse et encourage une politique stigmatisante et répressive pour faire baisser la mortalité routière. Sciemment, elle oublie d’autres facteurs accidentogènes. Et pour cause les relater induirait des investissements pour les éradiquer alors qu’un radar rapporte de l’argent. Mais, parfois, la justice passe et rappelle la triste réalité d’une infrastructure routière à revoir pour vraiment sauver des vies.
Car dans ce cas-là, c’est une vie qui a été perdue. Celle d’un motard, qui, le 7 juin 2016 a parcouru ses derniers mètres avec sa machine sur la commune de Biganos. Il n’aura fallu que l’effleurement d’un rétroviseur pour être déséquilibré et finir sa trajectoire contre un fourgon arrivant en sens inverse. Le motard est projeté contre du mobilier urbain. Il décède.
L’enquête sur cet accident mortel a mené le conducteur de la voiture, mais aussi la commune de Biganos, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour répondre homicide involontaire. Verdict ? L’automobiliste a été relaxé des fins de la poursuite et la commune de Biganos a été condamnée à une amende de 30 000 euros.
Selon le quotidien Sud-Ouest, le tribunal a considéré que la commune, en apposant sur le trottoir des arceaux et potelets cachant la visibilité des riverains à la sortie de leur propriété et en apposant un miroir non conforme sur la signalisation routière, a occasionné involontairement le décès du motard.
Crédit Photo: Sud-Ouest
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