Sécurité routière : les Français s'opposent à un durcissement de la répression !
Pour une fois, ce ne sont pas uniquement les motards qui contestent haut et fort la politique de sécurité routière ultra répressive ! C'est le résultat d'un sondage Ipsos intitulé « les Français et la sécurité routière » publié ce jour avec en partenariat la FFM (Fédération Française de Motocyclisme) et la FFMC (la Fédération Française des Motards en Colère). Le constat est sans appel, les usagers de la route sont contre le chemin qu'emprunte le gouvernement pour « faire baisser les morts ! ».
72%, c'est le pourcentage de français qui sont contre le durcissement de la répression routière (sondage réalisé avec un échantillon de 1013 personnes représentatives de la population, selon la méthode des quotas). Le côté « zéro tolérance » commence donc aussi à apparaître chez nos concitoyens, mais cette fois-ci contre nos politiques.
Et 86% des personnes interrogées estiment que pour une infraction n'ayant pas conduit à un accident, la garde à vue n'est pas nécessaire. Pourtant, on ne relève pas loin de 500 000 gardes à vue pour motif d'une infraction routière (bah oui, on connait bien le terme depuis 2003 de « délinquant de la route ! »). Et sur ce qui concerne les petits excès de vitesse, 72% des Français souhaiteraient qu'aucun point ne soit retiré lors d'amende pour vitesse de 10 km/h au dessus de la limite autorisée.
Et les motards dans tout ça ? Et bien de leur côté, la FFM et la FFMC ont lancé également un autre sondage avec l'aide de la CSA et interrogé les français roulant en deux-roues. L'échantillon choisi représente 1002 personnes âgées de plus de 18 ans. Toujours selon la méthode des quotas.
Les usagers en deux-roues sont à 69% d'accord pour dire que la moto, le scooter et autres sont une bonne solution pour fluidifier le trafic urbain. Combien de villes connaissent le problème des bouchons. C'est d'ailleurs la principale cause de l'explosion de vente des 125 cm3. Un des meilleurs moyens pour se déplacer sans perdre de temps.
Et comme la FFMC le dénonce depuis des années maintenant, 57% des personnes soulignent le fait que le gouvernement Français ne fait pas suffisamment pour améliorer et adapter les infrastructures pour la sécurité des deux-roues.
Ces sondages révèlent donc que le gouvernement, s'il suit l'opinion publique, devrait revoir sa façon de fonctionner pour améliorer la sécurité de tous sans entrer dans le tout répressif. Les responsables de la FFM et de la FFMC apportent quant à eux leurs points de vue.
Monsieur Jacques BOLLE, Président de la FFM déclare : « Ces deux sondages démontrent d'une part que l'axe de la répression largement mis en avant par le gouvernement a atteint aujourd'hui ses limites. Si l'on veut continuer à voir baisser les chiffres de la mortalité sur les routes, il faut enfin commencer à explorer d'autres voies et notamment celles de la formation ainsi que des infrastructures routières qui, comme le constatent les Français, ne sont guère adaptées pour les deux roues motorisés. D'autre part, les deux roues motorisés sont plébiscités par les Français comme une solution pour fluidifier la circulation en ville. »
Monsieur Philippe LEDUNCQ, Membre du Bureau National de la FFMC déclare : « Aujourd'hui, le deux roues motorisé est reconnu par le grand public comme une alternative crédible aux difficultés de circulation. Le parc continue d'ailleurs d'augmenter, +60% depuis 10 ans et constitue 15% du trafic dans Paris intra muros. Pourtant, le deux roues motorisé reste le grand perdant de la politique de sécurité routière qui empile les mesures répressives et passe à côté des facteurs majeurs d'insécurité que sont la fragilité de ses utilisateurs, notamment vis à vis des infrastructures routières. La reconnaissance effective par les pouvoirs publics de leurs spécificités, notamment dans la formation de l'ensemble des usagers de la route devient plus que jamais indispensable. »
L'avis de nos amis caisseux sur le sujet du côté de Caradisiac Auto
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