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Sécurité routière au travail : la baisse de mortalité ne freine pas les initiatives

Dans Pratique / Sécurité

Louis-cyril Tharaux

Les 5e Journées de la Sécurité routière au travail ont lieu du 17 au 21 mai. Éclairage sur cette initiative et sur d’autres opérations visant à limiter l’accidentologie dans le cadre des trajets professionnels. Si les restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire ont contribué à infléchir la mortalité depuis un an, les démarches de sensibilisation aux risques routiers, elles, n’ont pas molli.

Sécurité routière au travail : la baisse de mortalité ne freine pas les initiatives

"Le risque routier professionnel est un enjeu qui nous concerne tous : employeurs, salariés, on vous espère nombreux à participer à l'évènement !" Voici le post que la Délégation à la Sécurité Routière (DSR) publiait le 9 mars dernier pour annoncer les 5e Journées de la Sécurité routière au travail.

Celles-ci se déroulent du 17 au 21 mai. Une sensibilisation très attendue par les entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Peut-être d’ailleurs plus encore cette année, alors que la baisse de la mortalité routière enregistrée en 2020 (environ - 20 %) sonne comme un trompe-l’œil et qu’elle est à nuancer fortement. Les périodes de confinement et de couvre-feu liées à la crise sanitaire ont en effet, par leur nature contraignante, réduit considérablement le trafic routier depuis un an.

Covid oblige, les Journées de la sécurité routière 2021 s’adaptent au mode distanciel

Marie Gautier-Melleray est la Déléguée interministérielle à la Sécurité Routière.
Marie Gautier-Melleray est la Déléguée interministérielle à la Sécurité Routière.

Les dernières données publiées par la Sécurité Routière prennent en compte ces éléments contextuels dans la baisse de la mortalité. Elles révèlent parallèlement une hausse des comportements dangereux au volant, notamment des très grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h, qui auraient augmenté de 50 % durant les deux premières périodes de confinement, sans doute à la faveur de routes plus ou moins désertées.

Autant dire que les structures publiques et privées qui participent en cette fin mai aux Journées de la Sécurité Routière au Travail (JSRT) ont donc à cœur de démontrer qu’elles demeurent bel et bien en alerte sur la thématique et qu’elles n’ont pas l’intention de relâcher les « gestes barrières » vis-à-vis des risques routiers.

En raison de la pandémie de Covid, cette fois encore, comme en octobre dernier lors de la 4e édition, les JSRT vont se tenir essentiellement en mode distanciel : au travers de kits de communication téléchargeables, de vignettes digitales, de visioconférences, de quiz interactifs sur le Code de la route, mais aussi via la diffusion de spots ou encore via une sensibilisation par mail, chaque jour entre le 17 et le 21 mai.

L’Appel des entrepreneurs : une adhésion croissante pour des engagements pérennes

Un autre outil mis en avant par la DSR illustre la détermination des entreprises privées et des acteurs publics à faire diminuer l’accidentologie routière durablement. Il s’agit de l’Appel national en faveur de la sécurité routière. Ce dernier rencontre une adhésion croissante. Il avait été initié par une poignée d’employeurs en 2016. Il en fédère désormais 1703, soit déjà 200 de plus qu’en octobre dernier. À travers eux, ce sont près de 3,5 millions de collaborateurs qui sont sensibilisés.

Cet appel est matérialisé par une charte sur laquelle figurent l’interdiction de prendre la route après avoir consommé de l’alcool, mais aussi la limitation de l’usage du téléphone au volant aux situations d’urgence. Les signataires de la charte exigent parallèlement le port de la ceinture de sécurité et le respect des limitations de vitesse. Ils préconisent aussi des temps de repos dans le calcul des temps de trajets et encouragent les conducteurs de deux-roues à mieux s’équiper. Enfin, qu’ils soient patrons de grands groupes, de PME ou de TPE, tous prennent l’engagement de former leurs salariés à la sécurité routière et à l’éco-conduite.

Les signataires de l’Appel national en faveur de la Sécurité Routière expriment leur volonté dans une charte contenant 7 engagements.
Les signataires de l’Appel national en faveur de la Sécurité Routière expriment leur volonté dans une charte contenant 7 engagements.

D’autres initiatives : le « Prix Innovation » et « IdéeSR » entre autres

Pour sensibiliser les entreprises et leurs collaborateurs aux risques routiers, la Délégation à la Sécurité Routière pérennise d’autres initiatives et événements. Le « Prix Innovation » en particulier. Ce challenge est ouvert aux entreprises. Il récompense des produits ou services innovants contribuant à l'amélioration de la sécurité sur les routes.

Les candidatures pour le « Prix Innovation » 2022 sont ouvertes.
Les candidatures pour le « Prix Innovation » 2022 sont ouvertes.

Les 11 lauréats de l’édition 2021 ont été désignés début mars lors d’une cérémonie adaptée aux circonstances, autrement dit, « on-line ». Dans la foulée, le 16 avril, la DSR a annoncé l’ouverture, via son site web et les réseaux sociaux, des candidatures pour l’édition 2022. Les étudiants de l’enseignement supérieur peuvent quant à eux poser projets dans le cadre du « Challenge innovation ».

La Sécurité Routière maintient également avec tout autant de convictions son concours baptisé « IdéeSR ». Il distingue pour sa part les actions locales des services de l’État en matière de prévention. La DSR reste par ailleurs l’une des parties prenantes du concours « Les Pros ont du talent ». Cette compétition bien connue salue les meilleures initiatives des TPE-PME artisanales de moins de 25 salariés en termes d’innovation, de communication, de management, mais aussi en termes de sécurité routière. La remise des prix de l’édition 2021 est d’ores et déjà fixée au 8 novembre.

Une mobilisation nécessaire pour se préparer à l’après-Covid

À en croire la pérennité des événements coordonnés ou soutenus par la Sécurité Routière, ni le contexte sanitaire, ni la baisse de la mortalité enregistrée en 2020 ne paraissent avoir eu d’impact sur la volonté des entreprises privées et des acteurs publics en faveur de la prévention.

Pour l’État, qui coordonne l’opération, cette adhésion est essentielle. « Lorsque la crise sanitaire prendra fin, il y aura encore des problématiques de sécurité routière au travail et il est important de s’y préparer », nous avait confié à l’automne dernier Marie Gautier-Melleray, Déléguée interministérielle à la Sécurité Routière.

Rappelons que les accidents de la route restent en France la première cause de mortalité au travail. En outre, les arrêts occasionnés par les blessures qui en résultent se traduisent par 4 millions de journées de travail perdues chaque année.

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