Se guider au volant avec une tablette posée sur les genoux, c'est permis
Un conducteur arrêté alors qu'il utilisait une tablette pour se guider a été relaxé par le tribunal de police de Nantes. Mais le procureur a fait appel quelques jours après.
Les nouvelles technologies bousculent le Code de la route. Avec les tablettes tactiles, il y a visiblement une faille, comme en témoigne ce cas passé au tribunal de police de Nantes le 5 mars, évoqué par Ouest France.
Il concerne un commercial, qui avait été arrêté en février 2018 avec une tablette posée sur ses genoux et sur le volant de son véhicule. L'homme était jugé pour « circulation avec un appareil à écran en fonctionnement dans le champ de vision du conducteur ».
Premier souci relevé ici, la tablette n'était pas dans le champ de vision. Mais le procureur a mis en avant une règle élémentaire du Code de la route : le conducteur doit avoir à tout moment « un comportement prudent » et être « en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent ».
Le conducteur a expliqué que la tablette était utilisée pour le guidage. Le président du tribunal a estimé que c'était « une situation à la limite », mais a décidé de ne pas condamner le commercial, jugeant que la gêne pour la conduite n'était pas vraiment démontrée, même si « ce n'est pas vraiment terrible ».
Quelques jours plus tard, le procureur a décidé de faire appel de la décision. Auprès du journal 20 minutes, le commercial s'est dit « dégoûté », pensant l'affaire terminée. Il estime que la médiatisation de l'affaire n'est pas étrangère à cela. Il est vrai que la relaxe risque de donner de mauvaises habitudes à d'autres conducteurs.
À n’en pas douter, le Code de la Route devrait être rapidement modifié !
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