Salon de Francfort 2019 : la police craint du vandalisme anti-voitures par des activistes écologiques
Le Salon de Fancfort, qui ouvrira ses portes la semaine prochaine, va augmenter la sécurité à ses entrées pour faire face à de possibles perturbations menées par des activistes écologiques qui appellent à des actions anti-voitures.
Avant l'ouverture du salon, la VDA, l'association allemande de l'industrie automobile, tente de désamorcer le sentiment anti-voitures en invitant des activistes environnementaux de Greenpeace et de Deutsche Umwelthilfe à un panel de discussion qui aura lieu demain 5 septembre à Berlin avec des représentants de Daimler et BMW pour parler de la crise climatique et de la mobilité du futur.
« Nous sommes en contact étroit avec les autorités, comme pour chaque salon. Les contrôles aux entrées vont être renforcés pour prévenir les manifestations spontanées qu'il pourrait y avoir à l'intérieur » a toutefois confié Eckehart Rotter, porte-parole de la VDA, à Reuters.
Des groupes environnementaux ont en effet appelé le public à joindre des manifestations qui auront lieu à Francfort le 14 septembre, ce qui a poussé la VDA à prévenir les visiteurs que des files d'attente plus longues que d'habitude sont à prévoir aux entrées.
Parmi ces groupes se trouve « Rocks in the Gearbox » (« Des graviers dans la boîte de vitesses ») à propos duquel la police a ouvert une enquête après que plus de 40 voitures de luxe aient été vandalisées lundi dernier dans une concession à Kronberg, dans la banlieue de Francfort. Selon un porte-parole de la police, les portes de la concession ont été fracturées et des Jaguar, Land Rover et Aston Martin ont été martelées à coups de marteaux et de pieds de biche.
« Rocks in the Gearbox » a publié un communiqué de presse la même journée dans lequel on pouvait lire : « Dans deux semaines, Francfort ouvrira à nouveau son salon de propagande pour valoriser un système de transport ringard et détruisant environnement et climat. Nous voulons exposer ce que ce salon est vraiment : la recherche du profit sur le dos des plus pauvres et aux dépens des générations futures. Nous pensons qu'il est temps de lancer des graviers dans la boîte de vitesses de l'industrie automobile capitaliste. »
Ce communiqué appelle aussi à inspecter de plus près les conditions de travail dans les industries parallèles comme le transport, la production de coton et de caoutchouc ainsi que les mines de terres rares que l'on retrouve ensuite dans les batteries de voitures électriques.
Plus tôt au mois d'août, des activistes climatiques ont aussi occupé les lignes de chemin de fer qui alimentent l'usine Volkswagen de Wolfsburg.
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