Renault : quels modèles vont être arrêtés ?
Luca de Meo va dans quelques jours détailler l'avenir de la gamme Renault. De nombreux modèles devraient passer à la trappe.
Dans une semaine, Luca de Meo dévoilera son plan de bataille pour relancer le groupe Renault. Cette fois, on espère avoir enfin des annonces concrètes sur l'avenir de la gamme du Losange. Le nouveau directeur général compte la revoir en profondeur.
C'est d'ailleurs son domaine de prédilection et c'est par là que de Meo a commencé à prendre des décisions, dès sa prise de fonction officielle, en juillet 2020. Début août, il déclarait carrément : "Nous avons pris plus de décisions en quatre semaines qu’en deux ans." Avec la volonté de recentrer le Losange sur le segment des modèles compacts, le coeur du marché européen, l'italien a lancé de nouveaux projets. Mais il a surtout programmé un grand ménage dans la gamme.
Cette fois, Luca de Meo devrait officialiser des arrêts dont on se doute depuis quelques mois, à commencer par ceux des monospaces. Les Scénic, Grand Scénic et Espace devraient ainsi passer à la trappe. Renault a d'ailleurs fortement réduit la gamme de ces véhicules à l'occasion du millésime 2021. Les Scénic viennent d'abandonner le diesel, tandis que l'Espace a délaissé l'essence. Et pour eux, il n'a jamais été question de profiter des hybrides E-Tech, preuve qu'ils n'avaient pas d'avenir !
Évidemment, ces arrêts s'expliquent par la chute des ventes de monospaces, la clientèle privilégiant les SUV. Pourtant, Renault, grand spécialiste du monospace, n'avait pas tourné le dos à ce genre… jusqu'à l'arrivée de Luca de Meo. Car dès sa prise de fonction, le DG aurait mis à la poubelle un projet bien avancé de véhicule familial qui devait remplacer à la fois les Scénic et Espace. L'homme a dû juger qu'il était temps d'en finir avec les catégories sur le déclin.
Sur ce même constat, Luca de Meo devrait logiquement acter l'arrêt de la Talisman, dont les ventes sont au plus bas. Les berlines généralistes n'ont plus la côte en Europe, un marché sur lequel Renault va se recentrer aussi. L'abandon des Scénic, Talisman et Espace colle aussi avec le projet industriel pour l'usine de Douai, où sont actuellement assemblés ces véhicules, dans l'électrique. C'est ainsi à Douai que sera produite la compacte électrique annoncée par le concept Mégane eVision dès la fin de cette année, sur la base CMF-EV. Un grand SUV électrique est aussi attendu, pour tenir le rôle de nouveau haut de gamme.
Parmi les véhicules dont l'avenir est en sursis, il y a par ailleurs le Koleos. Celui-ci devrait être remplacé de manière indirecte par le nouveau Kadjar, attendu en deux longueurs, avec 5 et 7 places. Une stratégie qui rappelle celle de Peugeot, le 5008 étant un 3008 7 places. D'ailleurs, le grand Kadjar pourrait bien se nommer Koleos.
La semaine prochaine, Luca de Meo devrait aussi clarifier l'avenir de la famille Mégane. Les rumeurs ont fait état de l'abandon du break, remplacé par un crossover, façon Kia XCeed. Mais le break compact reste une silhouette importante en Europe, très prisée des entreprises. Peugeot va d'ailleurs lancer la nouvelle 308 en SW, après avoir hésité.
Du côté des modèles urbains, pas touche aux Clio et Captur bien sûr. En revanche, l'avenir est flou pour la Twingo. Celle-ci vient de prendre un nouveau départ avec une version électrique. Mais Renault va bientôt se retrouver seul pour produire le modèle, avec la fin du partenariat avec Daimler (qui a de son côté la Smart Fortwo). Or, il devient difficile de rentabiliser une petite citadine, encore plus en étant sans associé. Est-ce que Renault va trouver un autre partenaire ou va-t-il classer sans suite la Twingo 3 ? Réponse, on l'espère, jeudi prochain.
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