Renault pourrait fermer une usine en France
Après avoir présenté de mauvais résultats financiers, Renault compte faire de grosses économies. Et la marque n'a pas exclu l'idée de fermer des usines. Le site de Flins pourrait être menacé.
Renault vient de présenter ses résultats financiers de 2019, et comme le constructeur s'y attendait, ils ne sont pas bons. Avec des ventes mondiales en baisse de 3,4 % (à 3,8 millions de véhicules), le chiffre d'affaires recule de 3,4 %, à 55,4 milliards d'euros. Surtout, le groupe a affiché sa première perte nette en dix ans, avec - 141 millions d'euros. La marge opérationnelle a fondu, passant de 6,3 à 4,8 %.
Pour relancer ses finances, la marque a annoncé un plan drastique d'économies. Il y a urgence, c'est pourquoi le constructeur ne va pas attendre la prise de fonction de Luca de Meo, qui sera intronisé directeur général le 1er juillet, pour présenter ses mesures. Celles-ci seront connues en mai.
Renault souhaite notamment réduire de deux milliards d'euros ses coûts de structure en deux ans, soit environ - 20 %. Pour cela, il va revoir ses relations avec ses sous-traitants, mais il va surtout scruter ses outils industriels.
Et le tabou de la fermeture d'usine n'a pas été évité hier par Clotilde Delbos, directrice générale par intérim. Elle a déclaré : "Nous n’excluons rien, étant donné que nous avions peut-être un peu trop de capacités pour des visions en termes de volumes plus élevées que ce que nous avons aujourd’hui".
On se dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Le groupe compte 40 sites de production dans le monde. Une douzaine est en France (véhicules particuliers et utilitaires, fonderie, moteurs, boîte de vitesses…). Et clairement, des sites hexagonaux sont sur la sellette. Plusieurs tournent au ralenti, notamment Douai, qui fabrique les grands modèles de Renault, et Flins, où sont produites les Micra et Zoé. À ce jour, le site de Flins semble le plus menacé, sa fermeture avait déjà été envisagée il y a quelques années. Elle vient de perdre l'assemblage de la Clio, entièrement délocalisée entre la Turquie et la Slovénie.
Clotilde Delbos a aussi ajouté à propos d'une éventuelle suppression de postes : "Il est clair que nous n’arriverons pas à réduire ainsi les coûts sans que cela touche la moindre personne des 180 000 employés de Renault".
La marque souhaite agir au plus vite car elle ne s'attend pas à une amélioration de sa rentabilité en 2020, d'autant que Renault devrait être, comme ses concurrents, impacté par le coronavirus, qui a déjà mis son usine chinoise à l'arrêt.
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