Renault : l'un des derniers des Mohicans revient sur les Champs
Le losange n'abandonne pas les Champs-Élysées pourtant désertés par la plupart de ses concurrents. La vitrine Renault est de retour au N° 53 de l'avenue avec une nouvelle architecture et un nouveau nom.

Avant, on appelait ça une succursale ou, quand on n’était pas très sûr de l’intention, un « lieu ». Mais le commerce (pardon, le retail) a besoin de noms précis, et si possible en anglais.
Alors le lieu est devenu « flagship » et celui que Renault vient d’inaugurer fait figure de survivant sur une avenue désertée par les constructeurs automobiles : les Champs Élysées. Hormis Mercedes, de Citroën à Alfa et Fiat, ils ont tous disparu. Pas le losange. Voilà 115 ans qu’il s’accroche à son bout de trottoir, celui du numéro 53.
Du Pub au Carwalk
Il en a vu passer des passants, des amoureux ou des collègues qui, dans les années 60 et 70 se retrouvaient pour dîner au so chic Pub Renault, à une époque ou la modernité c’était l’entreprise et la pub, quand les cadres dynamiques prenaient un verre, plus haut, au drugstore Publicis, puisque les anglicismes avaient déjà cours.
Mais le temps a passé, les cadres n’ont plus de cravate ni de chemise en nylon et les Champs-Élysées, désertés par les Parisiens, sont devenus un lieu touristico-commercial comme un autre. Alors petit à petit, les constructeurs sont partis, mais Renault est resté, contre vents et marées.

Le Pub ne s’appelle plus ainsi, il ne s’appelle plus l’Atelier Renault non plus, comme on le désignait avant les travaux qui ont duré trois ans. Place au « Carwalk », un clin d’œil et un jeu de mot en référence au « Catwalk », ce long podium ou défilent les mannequins. Un podium qui, dans la nouvelle architecture signée Franklin Azzi, devient rampe d’accès, comme dans les garages d’enfants d’antan.
Des garages où l’on poussait des petites 4L en faisant « vrrrrooouuum ». Celles qui sont aujourd’hui sur la rampe sont devenues grandes et électriques. Les nouvelles R4, et une ancienne, sont déclinées au cours de cette première expo ponctuelle visible jusqu’au mois de novembre.
On retrouve évidemment dans ce Défilé Renault, comme tout le monde l'appelle déjà, les autres modèles actuels de la gamme, ainsi que tous les accessoires, miniatures, mugs, fringues et objets de déco que l’on peut acheter et emporter, pas comme les autos que l’on peut seulement commander.
Une vitrine et un lieu de vente
Car le « carwalk » n’est pas qu’une vitrine et un bar avec DJ tous les samedis, c’est aussi une succursale de vente ou l’on peut signer l'acquisition de sa future Renault en attendant sa livraison chez le concessionnaire le plus proche de chez soi.
Pas sûr que ce soit la première fonction de ce Défilé Renault – Carwalk- Flagship. Car la célèbre avenue semble plus fréquentée par des touristes avides de selfies sur fond d’Arc de Triomphe ou d’obélisque de la Concorde que de shopping automobile. Mais entre ces deux monuments, le losange en est finalement un troisième, et l'un des derniers de sa corporation à souhaiter garder pignon sur rue dans l’avenue. Une démarche somme toute louable.
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