Présentation vidéo - Toyota Yaris Cross : l'ambitieux
Walid Bouarab , mis à jour
Toyota revient à ses premiers amours, lui qui a dégainé avant tout le monde le format SUV de poche. Si le RAV4 a depuis adopté une tout autre allure, le Yaris Cross vient combler un poste laissé vacant depuis bien longtemps. Un segment devenu ultra-concurrentiel sur lequel ce petit dernier au fort à faire pour atteindre ses ambitieux objectifs.
S’il en fut l’un des précurseurs, Toyota a depuis longtemps déserté le segment des petits SUV. Depuis la sortie du premier RAV4 en 1995 - alors de la taille d’une Clio actuelle - et de l’éphémère Urban Cruiser quelques années plus tard, le japonais a laissé le champ libre à ses concurrents. Un territoire désormais hautement disputé par une myriade de baroudeurs de poche. C’est de cet énorme gâteau que la firme nippone compte bien croquer une part. Et l’appétit y est. Toyota ne s’en cache pas, le Yaris Cross incarne une grosse ambition : rattraper le retard accumulé et venir se placer dans le top 5 de la catégorie, juste derrière les références tricolores (Peugeot 2008, Renault Captur, Dacia Duster, Citroën C3 Aircross).
Pour ce faire, la marque capitalise d’abord sur une ligne compacte, râblée et haute sur patte. Avec ses 4,18 m, le Yaris Cross vient se placer pile entre un Volkswagen T-Cross et un Renault Captur. Plutôt musclé, il affiche des proportions ramassées grâce à des porte-à-faux très courts, des énormes passages de roues carrés, une lunette arrière très inclinée et une garde au sol importante (+ 3 cm par rapport à la berline). Par rapport à ses concurrents, il s’émancipe davantage de sa matrice avec une face avant très différente de la Yaris. Et son regard n’est pas sans rappeler la Miraï, la grande berline à hydrogène.
Le plein de services connectés
À bord, hormis quelques agencements différents, on retrouve l’ambiance de la petite Yaris. On ne jugera pas, pour le moment, du niveau de qualité, ces exemplaires étant des unités de préproduction. On peut en revanche noter que l’écran central tactile – plutôt rapide et réactif – trônant au sommet de la planche de bord est un pouce plus grand. Il renferme également quelques fonctionnalités inédites. Avec le Yaris Cross, les acheteurs bénéficieront d’une carte SIM 4G embarquée (sans abonnement sur les quatre premières années). De quoi leur donner accès, via les fonctionnalités Smart Connect et l’application mobile MyT, à une liste de fonctions connectées. Maximiser ses chances de trouver une place de stationnement dans les rues alentour, régler son plein de carburant avant même d’arriver à la station-service (réseau AVIA dans un premier temps) ou encore commander à distance la climatisation, tout cela est rendu possible.
Pour ce qui est de l’habitabilité, les ingénieurs maison ne se sont pas donné la peine d’allonger l’empattement de cette plateforme … partagée avec la Yaris. On retrouve donc le même espace aux jambes, situé dans la moyenne de la catégorie. Toyota, qui mise beaucoup sur la polyvalence de son nouveau modèle, n’a pas non plus installé de banquette coulissante comme en disposent les Captur et T-Cross. Sur notre modèle présenté avec un très grand toit panoramique vitré, c’est la garde au toit qui nous est apparue un peu juste.
Côté coffre, le Yaris Cross peut embarquer environ 400 litres. Dans sa version hybride E-Tech 145, le Captur peut faire varier le volume de sa soute entre 305 et 440 litres. Toyota innove avec un plancher de coffre malin, réglable sur deux niveaux (un réel espace se trouve en dessous de ce dernier), et scindé en deux parties.
Sous le capot, le Yaris Cross ne pourra compter, contrairement à sa petite sœur, que sur une seule motorisation hybride de 116 ch. La nouveauté en revanche, c’est l’existence d’une version à transmission intégrale AWD-i. Une déclinaison qui, comme sur les grands RAV4 et Highlander, dispose d’un deuxième électromoteur sur le train arrière. Une rareté dans le segment. Cette version 4x4 ne devrait que très légèrement changer la puissance du Yaris Cross, et ne mangerait qu’une vingtaine de litres sur le coffre.
Les ouvertures de commandes pour le Yaris Cross débutent dès cette semaine pour la version de lancement suréquipée Première. Viendront ensuite dès le mois de mai les réservations pour toute la gamme. Si Toyota n’a pas encore communiqué officiellement sur la construction de la gamme, elle a en revanche annoncé des tarifs situés entre 25 000 et 34 000 euros. Des tarifs haut perchés justifiés par l’absence de réelles finitions d’entrée de gamme. L’arrivée en concession est prévue au mois de septembre, juste après nos premiers essais de cet ambitieux SUV.
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