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Pourquoi Bruxelles va taxer les autos chinoises à la tête du client ?

Dans Economie / Politique / Politique

Michel Holtz

L'INFO DU JOUR - L'Europe a décidé de sévir en taxant plus sévèrement les voitures chinoises importées sur le vieux continent. Mais toutes les marques n'héritent pas du même taux aux frontières de l'Union. Pour quelles raisons ? Explications.

Pourquoi Bruxelles va taxer les autos chinoises à la tête du client ?

Certaines mesures dites « provisoires » sont souvent faites pour durer et d'autres pour ne jamais entrer en vigueur. En sera-t-il autrement que celle que l’UE vient de prendre à l’encontre des constructeurs chinois, et plus largement, des voitures construites en Chine, qui entrera, normalement, en vigueur dès le mois de juillet ? En tout cas, à Bruxelles, on a pris les devants de cet éphémère durable avec l’intention de la soumettre dans quelques jours, et de revoir cette copie fiscale en novembre, avant de l’instaurer pour cinq ans.

De quoi s’agit-il ? De nouvelles taxes douanières appliquées aux importations de voitures, histoire de contrecarrer les plans de Pékin, accusé de tricher en subventionnant son industrie automobile. Mais à Bruxelles, rien n’est simple. Ainsi, l’Union a décidé de distinguer les marques chinoises qui ont coopéré avec elle au cours de l’enquête qui a abouti à ces tricheries, et celles qui ont refusé de jouer le jeu. En gros, ceux qui ont « balancé » sont moins touchés que les autres.

Les bons élèves et les cancres

Parmi les bons élèves, on retrouve Byd, qui visiblement a plus les faveurs de Bruxelles que d’autres. Il est récompensé et ses autos ne devront payer "que" 17,4% de taxes supplémentaires en débarquant chez nous. Mais cette somme s’ajoute aux 10% que la marque chinoise paie déjà. Plutôt bien noté lui aussi, Geely écope de 20%, mais le cancre de la classe est indubitablement Saic. Le constructeur qui importe chez nous les autos MG et les utilitaires Maxus se voit carrément ponctionné à hauteur de 38%. Ce qui, au final, revient à 48% de taxes sur ses voitures qui débarquant en Europe. 

Mais à Bruxelles on a voulu aller plus loin, en taxant au passage les constructeurs de chez nous qui fabriquent là-bas. La Dacia Spring vient de Chine ? Elle écope de 21% de taxes supplémentaires (plus que Geely). Même punition pour les BMW made in China. Tesla est lui aussi dans le collimateur puisque sa Model 3 est assemblée à Shanghai. Mais rien n’est encore décidé pour l’Américain et son cas fait encore l’objet de tractations. Ce qui n’empêche pas la marque d’augmenter le prix de sa berline dès le 1er juillet, officiellement « en raison d’une potentielle augmentation des taxes sur les importations ». Gouverner c’est prévoir, même chez Elon Musk, et c’est aussi une manière de justifier une hausse des prix peut-être déjà dans les cartons.

Taxe européenne ou pas, la Tesla Model 3 augmentera dès le 1er juillet.
Taxe européenne ou pas, la Tesla Model 3 augmentera dès le 1er juillet.

Reste que cette offensive européenne contre les voitures chinoises, dont la part de marché est passée de 1,9% en 2020 à 8,8% l’an passé en Europe, risque d’irriter Pékin. Dès l’annonce de la mesure, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Lin Jian, a menacé : «la Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts légitimes. » En d’autres termes, elle ripostera. Rien n’est acté, mais des produits éventuellement dans le collimateur sont évoqués, comme l’aviation, l’agriculture et, bien entendu, les voitures.

Les Allemands réticents ?

Car à Pékin on sait parfaitement jouer de la corde sensible sur les constructeurs allemands, qui seront les premiers touchés quand leurs autos partiront vers la Chine affublée d’une taxe supplémentaire. C'est que ce marché reste, pour BMW, Mercedes et le groupe Volkswagen, l’un des plus important au monde. Et la Chine sait que cette mesure, avant d’être totalement adoptée doit être approuvée par les pays membres. Si la France, l’Espagne et l’Italie risquent de l’approuver, il n’en va pas de même pour l’Allemagne, donc, mais aussi pour nombre de pays de l’Est ou les constructeurs germaniques disposent d’usines d’assemblage. Qui l’emportera ? Réponse prévue avant le 4 juillet, pour une instauration rapide de la mesure, ou son renvoi à bien plus tard.

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