Peugeot 207 CC (2007-2014) : petite ludique au prix modique, dès 2 500 €
Tombée dans l’oubli, la 207 CC propose sa formule de coupé-cabriolet toujours pertinente pour un prix très bas. L’engin idéal pour profiter des beaux jours sans se soucier des ZFE…
On s’est souvent arraché les cheveux chez Peugeot pour remplacer ses citadines. Il a fallu au constructeur sochalien 15 ans pour offrir une descendante à la 205 : ce fut la 206, lancée en 1998. Rencontrant un succès incroyable, celle-ci a incité les têtes pensantes du Lion à en conserver les grandes lignes esthétiques pour sa successeure, la 207, apparue en 2006. L’équipe de Gérard Welter s’est fendue d’un dessin dont on a beaucoup raillé l’aspect caricatural, mais qui se révèle en fait dynamique, équilibré et plein de trouvailles intéressantes, comme les passages de roue à pan coupé.
La 207 récupère aussi de la 206 une formule qui a énormément fait pour son image : le coupé-cabriolet dit CC. Celui-ci sort en 2007, et, contrairement à la 206 du même nom, il ne doit rien à Heuliez. Étudié et réalisé en interne, il est cette fois entièrement automatisé. Quand sur la 206, il fallait verrouiller le toit manuellement, la 207 le fait toute seule. De plus, il se déploie et se replie en 25 secondes, chose possible jusqu’à 10 km/h.
Que des progrès donc, mais on note que la voiture s’est nettement alourdie. En effet, la 207 utilise la plateforme 2 inaugurée par la Citroën C3, bien plus rigide que celle de la 206 mais également plus pesante, ce à quoi s’ajoutent les renforts de structure imposés par la transformation en cabriolet. Du coup, la 207 CC ajoute 200 kg face à la berline, affichant 1 418 kg sur la balance en version THP 150…
Celle-ci profite d’un bloc qui fera beaucoup parler de lui. Elaboré en collaboration avec BMW, ce 4-cylindres 1,6 l, fabriqué à Douvrin, profite d’une distribution variable (degré et temps d’ouverture des soupapes) typiquement bavaroise, alliée à une injection directe. En ressortent une puissance élevée (150 ch) et une consommation raisonnable.
Proposé dès le début avec un 1,6 l HDi de 110 ch, il est rejoint quelques mois plus tard par un 1,6 l VTi 110 ch essence. Trois finitions sont disponibles : Sport (radio, vitres et rétros électriques de série), Sport Pack (clim, régulateur de vitesse, ESP, jantes alu) et Griffe, rapidement devenue Féline (cuir, chargeur CD). Les prix varient de 18 450 € (21 700 € selon l’Insee) en VTi Sport à 25 600 € en THP Féline, en passant par 22 100 € en THP Sport Pack.
Des prix correctement placés face à une concurrence nommée Mitsubishi Colt CZC et Nissan Micra C+C. Par la suite, la 207 CC relativement peu évoluer. Comme le reste de la gamme, elle bénéficie d’un léger restylage en 2009 (boucliers et feux revus), la HDi passant à 112 ch. En 2010, le THP grimpe à 155 ch tout en satisfaisant désormais à la norme Euro V, et en 2012, la 208 remplace la 207. Mais pas la CC, qui reste au catalogue jusqu’en 2014, sans le THP cela dit. Elle disparaît alors, produite à quelque 190 000 unités, et n’aura pas de descendance : c’est la dernière Peugeot permettant de rouler cheveux au vent !
Combien ça coûte ?
Pas très estimée, la 207 a perdu beaucoup de valeur, la CC n’échappant pas à la règle. Vu la désaffection touchant les diesels, la HDi, démarre à 2 500 € en très bon état, même si elle dépasse les 200 000 km. Il en va de même pour la 1,6 l VTi. La THP réclame 500 € de plus, tout comme la finition Féline. À moins de 100 000 km, les 120 ch, essence et diesel, débutent à 4 000 €, la THP à 4 500 €. Les plus chères sont encore à plus de 10 000 €, des 1,6 l VTi de moins de 40 000 km.
Quelle version choisir ?
Vu le poids de la 207 CC, mieux vaut opter pour la HDi, forte en couple, ou la puissante THP. Si possible en finition haute Féline, ou en Roland Garros.
Les versions collector
Ce sont les THP en parfait état, affichant moins de 50 000 km en variante très équipée, Féline ou Roland Garros. Le tableau de bord couvert de cuir, en option, est un plus.
Que surveiller ?
Pas mal de choses. En premier lieu, le THP a pâti de bien des avaries, surtout avant 2009. Tendeurs de chaîne défectueux, chaînes décalées, pompes haute pression défectueuses, surconsommation d’huile… Peugeot a pris en charge les casses moteur jusqu’à 100 000 km dans une limite de 5 ans : préférez donc des exemplaires au suivi complet !
La chaîne de distribution a fait des siennes également sur le VTi, dans une moindre mesure, et les deux blocs essence souffrent de bobines défectueuses. Pour sa part, le HDi 110 a pâti de casses de turbo. Peugeot a procédé à des prises en charges comparables à celles du THP.
Avec l’âge, divers capteurs moteur défectueux peuvent engendrer des dysfonctionnements, tandis que le toit fait des siennes. Suspectez, là aussi, des capteurs capricieux (un nettoyage suffit souvent à leur rendre leur superbe), des durits faiblardes et, plus rarement, une pompe hydraulique HS.
Au volant
Personnellement, je trouve la 207 bien plus séduisante visuellement que la 208 qui lui a succédé. Et la CC possède une séduction encore palpable. À bord, le tableau semble, là encore, plus avenant que celui, alambiqué, de la 208, et la finition apparaît de bon niveau. À l’arrière, les places conviendront surtout à des enfants, mais à l’avant, on jouit d’une excellente position de conduite, grâce au volant réglable en hauteur et en profondeur.
Le moteur THP a un fonctionnement étonnant. Très souple, il distille un sacré punch à mi-régime, mais, s’il pousse vigoureusement jusqu’à 6 000 tr/min, n’aime guère flirter avec la zone rouge. En tout cas, les performances sont excellentes, et les reprises en 5e ultra-vives.
Bel agrément, même si la sonorité est quelconque. La boîte se révèle assez plaisante à manier, même si elle n’aime pas être brusquée. Côté châssis, les trains roulants très rigoureux assurent un comportement routier efficace et précis, même si on ne retrouve pas tout à fait cette qualité d’amortissement typique des Peugeot précédentes. Il apparaît un peu trop ferme, mais le confort demeure très acceptable.
Toit fermé, l’insonorisation apparaît soignée, tandis que quand il est ouvert, les remous se révèlent très bien maîtrisés. En même temps, le pare-brise (peu affecté de vibrations parasites) remonte loin au-dessus de la tête des passagers avant… En somme, une petite auto rapide, rigoureuse et permettant d’optimiser le moindre rayon de soleil. Elle consomme toutefois un peu trop : 9 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Peugeot 205 Cabriolet (1986-1995)
Pour remplacer une Talbot Samba Cabriolet très appréciée, Peugeot découvre sa 205 dès 1986. Fabriquée chez Pininfarina, la 205 Cabriolet est proposée initialement en CT (1,4 l 80 ch) et CTI (1,6 l 115 ch), cette dernière ne bénéficiant pas du train avant triangulé de la GTI. En ressort un comportement bien moins précis, de sorte que la plus homogène sera la CT.
En 1987, à l’occasion du restylage, la 205 cabriolet de base troque son bloc XY contre l’excellent TU 1,4 l de 65 ch et change de nom, devenant CJ. Elle simplifie son équipement et abaisse son prix, ce qui relance les ventes. En 1990, une Roland Garros complète l’offre (85 ch, sellerie mi-cuir, capote électrique) puis disparaît en 1993, suivie de la CTI en 1994 (elle a reçu en 1993 un 1,9 l de 105 ch) et de la CJ en 1995. 72 375 unités ont été produites. À partir de 4 000 €.
Peugeot 207 CC THP (2007), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 560 cm3
- Alimentation : injection directe, turbo
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 5 manuelle, traction
- Puissance : 150 ch à 5 800 tr/mn
- Couple : 240 Nm à 1 400 tr/mn
- Poids : 1 418 kg
- Vitesse maxi : 210 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 8,1 secondes (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de 207 CC, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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