Paris : et maintenant, le « code de la rue » !
Face aux comportements dangereux qui se multiplient dans les rues de la capitale, la mairie prépare un « code de la rue » opérationnel cet été.
Jamais en retard d’une trouvaille, l’exécutif parisien nous mitonne un « code de la rue » pour l’été 2023.
Un moyen, selon Anne Hidalgo qui a évoqué ce projet cette semaine lors de la présentation de ses vœux, de remédier à la « difficile cohabitation entre les piétons, les cyclistes, les trottinettes, les taxis, les véhicules de livraison et les bus. »
« Difficile cohabitation », un doux euphémisme pour désigner des rues parisiennes qui tiennent désormais de la jungle, avec leurs trottinettes lancées à fond sur les trottoirs, leurs cyclistes qui ne respectent ni piétons ni feux rouges, et leurs automobilistes excédés par les bouchons permanents et les radars qui flashent désormais à 30 km/h. « Nous allons régler les problèmes », rassure Anne Hidalgo.
Et il y a de quoi faire : selon les chiffres de la Préfecture de police de Paris, on aura déploré quelques 371 accidents d'usagers d' engins de déplacements personnels motorisés (trottinettes électriques, gyropodes, monoroues,...) sur les 10 premiers mois de l'année 2022, chiffre en hausse de 38% par rapport à 2021.
Selon la même source, les pilotes d'EDPM sont considérés comme responsables des accidents dans 72 % des cas sur les 8 premiers mois de l'année. S’ajoutent à cela les « trottinettes garées n'importe où, incertitudes sur le bilan environnemental, accidents, report modal peu intéressant, non-respect du code de la route », pour reprendre les termes employés dans un Tweet par David Belliard, adjoint au transport à Paris, pourtant grand défenseur de ces solutions alternatives.
A cette fin, sera lancée dès le mois de février une concertation « associant habitants, experts, partenaires publics et privés» avec pour objectif de déboucher sur un code de la rue qui serait publié en juin.
Certes, il n’y a aucune chance que cela améliore le sort des automobilistes dans la capitale. Mais peut-être ceux-ci auront-ils la satisfaction, une fois redevenus simple piétons, de moins risquer leur intégrité physique à chaque fois qu’ils traversent la chaussée.
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