Paris à 30 km/h : « une signalisation qui n’est pas en place n’est pas opposable aux usagers »
Les 30 km/h à Paris n'en finissent plus de susciter la grogne des automobilistes. Seulement voilà, cette limitation est en réalité très mal indiquée aux usagers, ouvrant la voie à des constestations en cas de PV. On en parle avec Stéphanie Fontaine, qui a signé notre enquête de la semaine.
L’événement de la semaine sur Caradisiac, c’est cette enquête de Stéphanie Fontaine consacrée à la mise en place des 30 km/h dans les rues de Paris.
Effective depuis le lundi 30 août dernier, cette limitation concerne la quasi-totalité du territoire de la capitale. Seuls quelques grands axes y échappent, tels que le périphérique, les boulevards maréchaux, les Champs-Elysées, l’avenue Foch, l’avenue de la Grande armée ou bien encore la rue Royale, de même que les bois de Vincennes et de Boulogne.
Cette mesure, défendue mordicus par une mairie de Paris férocement anti-voitures (sauf quand il s’agit des déplacements d’Anne Hidalgo et de ses adjoints, bien sûr), est censée améliorer la sécurité routière, diminuer de moitié le bruit du trafic, et améliorer le partage de l’espace public avec des vélos et trottinettes qui ont eux le droit de faire à peu près n’importe quoi.
Dans le même temps, l’automobiliste doit composer avec des radars qui crépitent dur, à l’image du très actif radar de l’avenue Daumesnil (XIIème arrondissement). De quoi attiser la grogne.
Le problème, ainsi que notre enquête le démontre vidéo à l’appui, est que cette limitation ne s’accompagne pas d’une signalisation suffisamment précise, notamment en entrée de ville, ce qui rend nombre de PV éminemment contestables. Les panneaux 30 ne sont pas suffisamment nombreux, tandis que certains axes où des panneaux 50 sont encore installés seraient en réalité limités à 30 km/h, à l’image du tunnel des Cevennes dans le XVème arrondissement.
Or, l'article R411-25 du code de la Route est très clair sur ce point : « Les dispositions réglementaires prises par les autorités compétentes (…) qui doivent faire l’objet de mesures de signalisation, ne sont opposables aux usagers que si lesdites mesures ont été prises. »
Une faiblesse dont nombre d’entre nous, verbalisés pour des excès parfois dérisoires type 31 ou 32 km/h retenus, pourraient donc s’emparer afin de récupérer des points de permis. On en reparle donc en vidéo avec Stéphanie Fontaine, l’auteur de l’article.
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