Opel dévoile son plan de sauvetage préparé avec PSA - Découvrez les annonces de la marque
Florent Ferrière , mis à jour
Opel présente son plan de relance mis au point sous la houlette de Carlos Tavares, patron de PSA. Au programme : retour à la rentabilité en 2020, virage vers l'électrification, développement mondial... Voici ce qu'il faut retenir.
Les points importants
- Objectif d'être rentable à partir de 2020. La priorité est de baisser les coûts de production.
- Une convergence avec les technologies et organes mécaniques PSA d'ici 2024.
- 9 nouveautés d'ici 2020, dont une toute nouvelle Corsa en 2019.
- Tous les modèles seront électrifiés d'ici 2024, avec notamment un Grandland X hybride et une Corsa électrique.
- Aucune fermeture d'usine, aucun départ forcé.
- Lancement sur une vingtaine de nouveaux marchés.
Après avoir été l'homme qui a sauvé PSA, Carlos Tavares devrait devenir l'homme qui a sauvé Opel ! Une mission qui pourrait sembler impossible quand on regarde la situation du constructeur allemand (avec sa filiale anglaise Vauxhall), qui accumule les pertes financières depuis plus de 15 ans.
Pour cela, Opel va subir un traitement de choc. Après avoir officiellement rejoint le groupe PSA le 1er août 2017, le constructeur dévoile son plan de relance, nommé "PACE!", pour "Performance, Accountability, Customer Focus et Empowerment" (performance, responsabilité, focus client et autonomisation). Si celui-ci a été présenté par Michael Lohscheller, le patron d'Opel depuis le début de l'été, il ne fait aucun doute qu'il a été élaboré avec les méthodes efficaces de Carlos Tavares.
Les objectifs du plan PACE! sont de "restaurer les fondamentaux financiers de l’entreprise, pérenniser sa compétitivité et sa croissance". En clair, Opel va être remis sur le bon chemin avec dans un premier temps des objectifs raisonnables. Par exemple, il vise une marge opérationnelle de 2 % d'ici 2020 et de 6 % à l'horizon 2026. Pour rappel, pour ses marques historiques, PSA vise 6 % de marge opérationnelle dès 2021.
La volonté est d'abord de rendre Opel plus compétitif en faisant baisser les coûts de production, que Carlos Tavares a récemment critiqués. Il y a un objectif chiffré : - 700 € par voiture. Pour faire des économies, Opel va profiter à fond des synergies du groupe, en adoptant les technologies PSA. Et le constructeur annonce que la transformation va se faire plus vite que prévu. En 2024, toutes les Opel reposeront sur des bases communes avec les autres marques du groupe. Le nombre de plateformes utilisées par Opel va passer de 9 à 2, à savoir l'EMP2 pour les compactes et familiales et la future CMP pour les citadines.
La marque va mettre l'accent sur l'électrification de son offre. En 2024, tous les modèles de la gamme seront proposés avec un moteur électrique ou hybride rechargeable. D'ici 2020, il y aura quatre véhicules écolos chez Opel, dont un Grandland X hybride rechargeable et une nouvelle Corsa 100 % électrique.
Côté nouveautés, Opel prévoit un lancement majeur par an. En 2018, il présentera le nouveau ludospace Combo, cousin des futurs Berlingo et Partner. En 2019, il renouvellera la Corsa, dont le développement a été stoppé pour recommencer à partir d'une base PSA. La conception des véhicules se fera toujours en Allemagne, à Rüsselsheim. Pour vendre davantage, Opel va investir 22 nouveaux marchés.
Aucune usine ne devrait fermer, leur taux d'utilisation sera même amélioré avec l'affectation de nouveaux véhicules et moteurs. Côté emplois, il est indiqué que les départs contraints seront évités. En clair, le nombre de salariés devrait baisser dans les années à venir, mais sans licenciement sec. Ce seront surtout des départs volontaires et des départs à la retraite anticipés.
Le live de la conférence
10h09 > "Il n'y a plus de temps à perdre" déclare, sans surprise, Carlos Tavares dans sa conclusion. C'est la fin de ce live.
10h03 > Carlos Tavares insiste sur l'importance de l'action. "Ce qui ne relève pas de l'action est de la démagogie".
9h57 > Carlos Tavares rappelle les bons résultats actuels de PSA, dont les ventes ont progressé ces dernières années, passant de 2,8 à 3,15 millions d'unités entre 2013 et 2016. Les résultats financiers sont aussi revenus dans le vert. Cela peut donner l'impression qu'il s'envoit des fleurs, mais c'est surtout pour le patron une façon de montrer qu'on peut redresser une entreprise en un temps record, en prenant les bonnes décisions. Il insiste plusieurs fois sur une phrase : "les dirigeants doivent diriger", quitte à être impopulaires.
9h55 > Carlos Tavares a pris la parole, félicitant l'équipe dirigeante d'Opel pour avoir mis en place ce plan en moins de 100 jours.
9h45 > Opel, très concentré sur l'Europe, va s'internationaliser. Il va étudier la possibilité de se lancer sur deux gros marchés mondiaux, le Brésil et la Chine.
9h44 > Opel va mettre l'accent sur les utilitaires. Il souhaite augmenter ses ventes de VUL de 25 % d'ici 2020.
9h42 > Le patron annonce 9 nouveautés d'ici 2020, entre les changements de génération et restylages.
9h39 > En 2021, les SUV représenteront 40 % des ventes d'Opel !
9h35 > Côté production, le but est de se recentrer sur l'Europe. A partir de 2020, moins de 200.000 Opel seront produites hors d'Europe chaque année. Il y aura par exemple un rapatriement de la production coréenne, où est assemblée la Karl dans une usine GM.
9h33 > Le centre de Rüsselsheim deviendra "un centre de compétence global pour le Groupe PSA". Il se spécialisera dans les recherches sur la pile à combustible ou certaines technologies de conduite automatisée et d’assistance à la conduite, "qui permettront de bénéficier d’une ingénierie allemande de qualité et d’innovations à prix abordable".
9h31 > Le patron insiste. Malgré l'utilisation d'éléments PSA, "Une Opel sera toujours une Opel, une Vauxhall sera toujours une Vauxhall".
9h29 > La transformation de la marque commence par celle de son équipe de direction, qui a été simplifiée.
9h25 > Le patron annonce qu'Opel sera en mesure de satisfaire à la future réglementation européenne en matière de CO2 (avec un seuil à ne pas dépasser en 2021 de 95 g/km).
9h19 > Michael Lohscheller a pris la parole, déclarant "Opel doit changer, et nous allons changer".
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