Notre ministre de l'économie nous conseille le vélo

Vous n'avez peut-être pas vu à la télévision notre ministre de l'économie et des finances, Madame Christine Lagarde, en déséquilibre sur un vélo, se faisant filmer par des journalistes sur 4 mètres 50, dans sa cour. « Il faut de temps en temps oublier son véhicule au profit de ses deux jambes et de ses deux-roues. » La presse a fait la une de ces propos.

Tout ceci pour nous expliquer que nous devons rouler à vélo si nous trouvons l'essence trop chère. Je vois bien le Français moyen qui commence son boulot à 4 heures 30 du matin dans une usine sale et bruyante, à la chaîne, aller en vélo. Et emmener ses trois enfants à l'école à 15 bornes, évidemment. C'est caricatural, chacun devant pouvoir se déplacer selon son bon gré. Véritable provocation pour les contribuables, à 2 ou 4 roues.

Invitée sur le plateau de Jean-Pierre Elkabbach le 5 novembre, ce dernier a commencé par lui demander si elle était venue en vélo. Réponse de la Ministre : NON , mes rendez-vous sont très serrés. Je suis venue en voiture. Comme d'habitude, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Provocation d'autant plus inacceptable, venant de la part d'un de nos ministres, qui ont, tout le monde le sait, un train de vie pas des plus économes.

Combien de déplacements en avion, voitures, convois, inaugurations, etc. Pendant ce temps, le prix des carburants flambent, certains vont avoir, ou ont eu des promesses de détaxes.

A moins que la Ministre en parlant de deux-roues entend faire de la publicité pour les motos !

Les groupes pétroliers vont très probablement encore battre des records de bénéfices cette année, 11 à 12 milliards d'euros pour certains. Vive le vélo. D'ailleurs, il y en a un à vendre au ministère de l'économie, état neuf, peu roulé !