New York : 3 000 véhicules autonomes mettraient les taxis au chômage

C’est la révélation d’un algorithme qui pourrait bien être le signal de la mort pour la profession de chauffeur. Tout statut confondu. Une étude du laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle (CSAIL) du MIT s’est penchée sur l’impact que le partage de véhicules pourrait avoir sur le trafic en ville. Elle a aussi cherché des solutions en se focalisant sur les équilibres entre la taille d’une flotte, la capacité, les temps d’attente, les temps de trajet et les coûts opérationnels pour une variété de véhicules, allant des taxis, aux vans en passant par des navettes.

Le lieu de recherche a été New York. Pour quel résultat ? Un nouvel algorithme développé qui suggère que seulement 3 000 véhicules capables d’embarquer chacun 4 passagers pourrait couvrir 98 % des besoins en déplacements pris en charge par l’actuelle flotte de taxis new-yorkais, forte d’environ 14 000 voitures. Rappelons qu’il y en a 17 800 environ à Paris. La conclusion est imparable : « un système de cette nature permettrait aux conducteurs de travailler moins, tout en diminuant le trafic, en améliorant la qualité de l’air et en réduisant la durée et le stress des trajets quotidiens ».

 Un message parfaitement reçu par les enseignes Uber et Lyft, leaders du secteur des VTC. Mais pour autant, ce n’est pas une bonne nouvelle pour leurs chauffeurs. Car ils ne seront pas du tableau. Le Graal, c’est le véhicule autonome. Le même algorithme travaille ainsi en temps réel pour rediriger les véhicules sur la base des demandes entrantes tout en amenant les véhicules au repos vers les zones où les demandes se concentrent. La flotte de véhicules autonomes est ainsi optimisée. Et les chauffeurs mis au rabais.