MotoGP - Thaïlande : Buriram la bourgade devenue capitale du sport.
Sous nos latitudes, on vilipende mes sports mécaniques au nom d’une écologie punitive qu’il politiquement correct d’adouber. Qu’importe si celle-ci démantèle un modèle économique qu’il faudrait plus accompagner et adapter plutôt que de vouer aux gémonies sans être en mesure de proposer une alternative viable à une majorité de la population laissée sur le bord de la route. Et pourtant, ces sports motorisés sont un vecteur fort de développement. La preuve avec l’histoire de Buriram qui reçoit ce week-end le Grand Prix de Thaïlande de MotoGP…
Buriram est à l’origine une petite ville rurale du nord-est de la Thaïlande. Il y a dix ans c’était une bourgade pauvre et oubliée à 400 kilomètres de Bangkok. Depuis elle s’est carrément transformé en capitale du sport. Un stade de foot a été construit en 2011 et, trois ans plus tard était inauguré le Circuit international de Buriram - le premier certifié Formule 1 en Thaïlande, long de 4,6 kilomètres et dessiné par l'architecte star des sports mécaniques Hermann Tilke.
En quelques années, "nous avons changé cette ville, que les gens ne faisaient que traverser et qui n'avait pas de touristes, en une ville qui reçoit trois millions de visiteurs par an", s'était félicité en 2017 l’homme politique local Newin Chidchob dans un entretien à l'AFP.
Accueillir un Grand Prix moto représente une manne exceptionnelle pour l'Issan, région la plus pauvre du pays qui reste à la traîne de Bangkok et des zones touristiques du sud : l'évènement devrait "générer plus d'un milliard" de bahts thaïlandais, soit plus de 25 millions d'euros, d'après le ministère des Sports.
Grâce à ce pari sur le sport, des milliers d'emplois ont en tout cas été créés. Quelque 5 000 chambres d'hôtels sont sorties de terre et des centaines de restaurants ont été construits dans leur sillage. La plate-forme de véhicules de transport Grab entend de son côté recruter 4 000 chauffeurs supplémentaires pour répondre à l'afflux de visiteurs. Près de 1 700 policiers vont être déployés.
Les autorités thaïlandaises vont débourser environ neuf millions de dollars pour accueillir la compétition cette année et les deux prochaines, d'après les médias locaux. "C'est une occasion importante pour notre pays de gagner une reconnaissance mondiale", a déclaré à la presse Ruj Saeng-udom, gouverneur adjoint de l'Autorité des sports de Thaïlande.
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