Moto GP: L'argent espagnol ne fait pas le bonheur
C'est une situation à la fois rassurante et ubuesque que celle qui prévaut actuellement sur le sujet des nouvelles motos susceptibles d'intégrer la grille de départ du Moto GP pour 2009. Des machines qui ont un dénominateur commun, soit des fonds espagnols importants pour passer du stade de projet à la réalité. A priori, l'élément primordial pour que toutes ces bonnes intentions se concrétisent. Et pourtant !
Prenons le cas de la possible cinquième Ducati, qui serait aussi l'occasion pour un certain Sete Gibernau de revenir dans la partie des Grands Prix. Un investisseur prêt à bourse délier, Onde 2000, un enthousiasme ibérique fort, mais aussi un desiderata tout aussi solide, qui risque bien de tout faire capoter.
Car Gibernau veut retrouver Juan Martinez dans cette aventure, soit le chef mécano avec qui il a travaillé du temps de sa gloire sur Honda. Une perspective qui ne plaît guère à Borgo Panigale qui veut absolument que sa GP9 soit suivie par son propre staff. La situation est donc bloquée, tandis que que le sieur Martinez est actuellement employé par Kawasaki qui connaît également son imbroglio espagnol.
Chez les verts, en effet, le schéma de base est identique. Un projet d'outre Pyrénée solidement ficelé financièrement par un homme d'expérience, Jorge Martinez, qui n'a cependant pas trouvé de compatriote à mettre sur la ZX-RR commandée à Akashi. Le rapprochement avec Gibernau semblerait pourtant tomber sous le sens puisque le pilote et son mécano se retrouveraient de fait réunis autour d'un projet national. Mais rien n'est décidément simple en Moto GP.
Du coup, le Japonais envisagent de reprendre le projet de ce troisième Ninja et de mettre leur ancien sociétaire Nakano dessus. Dans ce cas, les espagnols se retrouveraient là aussi, le bec dans l'eau. L'argent ne fait décidément pas le bonheur.
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