Moto GP: Kawasaki: Randy de Puniet dévoile ses plans
Le pilote Kawasaki Moto GP aura ce 14 février, 26 ans, et il se prépare, depuis son domicile andorran, à une saison cruciale dans la discipline. Sa seconde d'une carrière ponctuée par cinq victoire en 250. Comme Fonsi Nieto, pilote des verts en Superbike, dont les espérances de « wild card » ont finalement été démenties par le team à la ZX RR. De quoi apporter la sérénité au duo tricolore.
Kawasaki Motor France a passé Randy de Puniet sur le grill pour nous dévoiler ses objectifs pour cette saison qui s'annonce, et qui débutera au Qatar la 10 mars.
Q : Quel est votre sentiment à l'aube de votre seconde saison de MotoGP avec Kawasaki ?
R : Je suis très confiant en ce qui concerne cette nouvelle saison, et je me sens très à l'aise au sein du team Kawasaki. L'une des choses les plus importantes pour moi en tant que pilote est de repartir avec la même direction technique et le même staff de mécanos que l'année dernière. Nous avons beaucoup travaillé ensemble l'an passé, cela même si les résultats n'ont pas été forcément à la hauteur de nos espérances, et j'envisage la nouvelle saison avec une très grande motivation.
Q : Avec le recul, quels ont été les problèmes majeurs rencontrés l'an passé ?
R : En tant que nouveau venu dans la catégorie, j'avais beaucoup à apprendre, ce que tout le monde peut facilement comprendre, mais je pense cependant que je n'ai pas été spécialement chanceux côté chutes et blessures. J'ai été la victime involontaire du gros accrochage impliquant 6 pilotes lors de la course de Barcelone et c'est le genre d'évènement qui ne facilite pas les choses pour votre première saison.
Mais je regarde toujours vers l'avant, jamais en arrière, l'année qui commence marque un nouveau départ et je suis très optimiste.
Q : Vous êtes-vous fixé des objectifs particuliers ?
R : Mon premier objectif est de progresser à chaque épreuve et de rester aussi constant que possible d'un bout à l'autre de la course, aussi je me suis concentré sur cet aspect des choses durant les tests hivernaux. Nous avons une excellente base avec le nouveau 800 ZX-RR et mon but est de faire évoluer encore mon niveau de pilotage. Ceci dit, les machines officielles et les pilotes de très haut niveau ne manquent pas en MotoGP, et la partie ne sera bien sûr pas facile.
Q : Comment avez-vous du adapter votre style de pilotage au nouveau 800 ?
R : Avec un niveau de puissance moindre que sur le précédent moteur de 990cc, il est possible de freiner plus tard et de passer plus vite en courbes, aussi j'ai beaucoup travaillé pour modifier mon style afin de m'adapter à la nouvelle moto. Pour moi, le 800 est très agréable à piloter, ma première impression a été très positive et après plusieurs tours d'essai cette sensation n'a fait que se renforcer.
Q : À votre avis, qu'est ce qui va s'avérer déterminant sur les 800 dans l'optique de la chasse aux chronos
R : Il se peut que l'élément décisif cette année soit l'endurance des pneus et leur résistance à la dégradation, tout spécialement en fin de course et cela en raison des très faibles écarts entre les meilleurs. La stabilité au freinage sera aussi très importante dans la mesure où elle va conditionner la vitesse de passage en courbes.
Q : Vous avez une solide expérience des GP 250, est-ce que cela vous a aidé pour le passage à cette nouvelle catégorie 800 ?
R : Pas tant que cela, car je ne pense pas que le style de pilotage des 250 cc soit exactement celui qu'exigent les 800 cc. En ce moment je m'applique à bouger sur le ZX-RR 800 de manière à pouvoir anticiper les sorties de virage et la remise de gaz. Pendant les séances d'essai hivernales je me suis concentré sur les simulations de course pour comprendre comment modifier au mieux mon style de pilotage en fin de course quand les pneus commencent à se dégrader, et cela afin de rester constant le plus longtemps possible. Lors de certains essais, j'ai accompli quotidiennement la distance complète d'un Grand Prix.
Q : Comment vous êtes vous préparé pour la saison 2007 ?
R : J'ai fait beaucoup de vélo et de motocross, mais j'ai aussi roulé avec des machines de Supermotard. Durant la pause hivernale, je me suis souvent retrouvé avec d'autres pilotes français comme Régis Laconi et Fabien Foret pour des séances de motocross de 45 minutes, à mon sens physiquement plus exigeantes qu'une course de MotoGP. J'espère que cela va renforcer ma résistance sur la durée des courses cette année. J'ai également fait pas mal de gym', mais dès que la saison démarre il faut savoir équilibrer remise en forme et récupération parce que l'année sera longue.
Q : Pour la première fois, la saison de MotoGP va comporter pas moins de 18 courses, qu'en pensez-vous ?R : J'aime courir, aussi ce n'est pas un problème pour moi. La période la plus difficile va se situer de mai jusqu'à la fin juin, c'est la partie la plus chargée du calendrier, mais ce sera pareil pour tout le monde. Cette saison va être très importante pour moi, aussi j'espère qu'il n'y aura pas trop d'imprévus.
Q : Et cette année, il va y a avoir deux pilotes français dans le team Kawasaki...
R : C'est vraiment une très bonne chose, plus il y a de pilotes français en MotoGP, mieux c'est. Pour Kawasaki c'était le meilleur choix possible cette année car Olivier a été le pilote de développement de la machine et a beaucoup travaillé avec le team. J'avais quant à moi déjà signé mon contrat pour deux saisons et je suis très heureux qu'OJ roule avec nous cette année.
Q : Le fait qu'il y ait moins de contrôle électronique sur les moteurs de 800cc signifie-t-il que cela va renforcer l'importance du pilote ?
R : Certainement, le pilote sera plus important et je préfère cela, tout particulièrement en fin de course quand il s'agit de gérer au mieux le capital pneus. Heureusement ce n'est pas comme en F1, et c'est tant mieux ; en MotoGP le pilote peut vraiment faire la différence.
Q : Cette année, vous porterez le numéro 14 , et non votre habituel numéro 17. Pourquoi ?
R : La saison passée n'a pas été une année très faste pour moi, aussi j'ai pensé qu'il était préférable de changer de numéro. J'aurais bien aimé avoir le numéro 7, mais comme Carlos Checa l'avait déjà, ce sera le 14, en fait deux fois sept !
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