Mazda 3 MPS BL (2009 – 2013), l'infatigable sportive familiale, dès 11 000 €
Vous l’aviez oubliée, celle-ci, non ? Il est vrai que cette compacte sportive du Soleil Levant est bien rare chez nous, malgré sa forte puissance (260 ch) et sa fiabilité avérée. Un bon moyen de rouler performant et différent sans négliger la petite famille.
Les collectionnables, c’est quoi ?
Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !
Pourquoi la Mazda 3 BL MPS est-elle collectionnable ?
Deuxième 3 à arborer le badge MPS, cette compacte aussi la dernière. Depuis, Mazda a complètement délaissé le segment des sportives à hayon, si prisées aujourd’hui. Car, à l’instar de ses rivales badgées Renault, Volkswagen, Seat ou encore Ford, cette japonaise profite d’une belle cavalerie, synonyme de grosses performances et de plaisir, sans recourir à une quelconque forme d’électrification. Le genre de voiture qui aura disparu du marché du dans très peu de temps ! Raison de plus pour s’intéresser à celles qui restent, surtout quand elles sont peu connues.
L’appellation MPS apparaît en 2005 chez Mazda, s’appliquant d’abord à la familiale 6 puis en 2006 sur la 3, codée BK. Cette dernière, dérivant de la Ford Focus, suite à un rapprochement qui avait eu lieu entre les constructeurs nippon et américain, a fait jaser par sa puissance, alors rare sur une compacte : 260 ch.
Dotée d’un différentiel à glissement limité et d’un essieu arrière multibras, la très performante Mazda 3 MPS s’est aussi signalée par une efficacité dynamique appréciable : une excellente auto, handicapée principalement par sa présentation bien trop discrète.
Pour la 3 de deuxième génération, codée BL, la marque d’Hiroshima a favorisé la continuité. On conserve la plateforme, les trains roulants et la mécanique du précédent modèle et on optimise le tout. Ainsi, le moteur demeure-t-il le 2,3 l turbo à injection directe doté d’un calage variable de l’admission, développant 260 ch pour quelque 380 Nm de couple.
Sa gestion a été modifiée puisqu’il satisfait déjà à la norme Euro V. De son côté, la boîte 6 alliée au différentiel à glissement limité est également reconduite, à ceci près que les rapports supérieurs sont modifiés face à ceux du modèle sortant.
Comme, par ailleurs, la voiture se voit quelque peu allégée, chutant à 1 385 kg (- 25 kg) malgré une coque plus rigide, les performances demeurent intactes malgré la dépollution accrue. Mazda a en sus amélioré la finition de la voiture et enrichi sa dotation, un GPS venant compléter la clim auto bizone et les projecteurs au xénon.
Le tout s’habille d’une carrosserie, totalement redessinée, bien plus voyante que la 3 MPS première du nom : prise d’air béante sur le capot façon Subaru Impreza STI, bouclier agressif, jupes latérales suggestives, aileron arrière…
Conséquence de toutes ces améliorations, lors de sa commercialisation en 2009, la 3 MPS coûte 30 000 €, soit 36 050 € actuels selon l’Insee. C’est assez cher selon les normes de l’époque, car cela surpasse la Golf GTI de 2 500 €, la Focus ST de 1 600 € et la León Cupra R 1 200 €. Mais aujourd’hui, ces tarifs paraissent presque abordables, tant l’électrification et le malus CO2 ont rendu ce genre de sportive hors d’atteinte financièrement…
Pour 2012, la Mazda 3 MPS évolue légèrement (jantes noires, nouveaux écrans digitaux), puis change de génération en 2013. Cette fois, elle se passe de variante sportive. Dommage.
Combien ça coûte ?
La Mazda 3 MPS débute à 11 000 € en très bon état, mais en affichant près de 200 000 km. Une auto de 120 000 km réclamera plutôt 14 000 €, alors qu’il faut prévoir 18 000 € pour que le chiffre du kilométrage tombe sous les 100 000. Un exemplaire de 50 000 km peut déjà atteindre 22 000 €.
Quelle version choisir ?
Les différences entre les modèles initiaux et légèrement restylés sont tellement ténues que les autos à préférer sont surtout celles non modifiées et bénéficiant d’un suivi complet.
Les versions collector
Ce sont surtout les exemplaires en parfait état d’origine, peu kilométrés et à la traçabilité totale. Ils sont très rares sur le marché européen !
Que surveiller ?
Apparemment, les faiblesses liées au déphaseur d’arbre à cames prenant du jeu et à la chaîne de distribution qui se détend, vues sur les 3 MPS de 1ere génération, ont été corrigées. Aussi, la seconde MPS profite-t-elle d’une fiabilité impressionnante, à condition, bien sûr, d’avoir été utilisée avec respect et bien entretenue.
On relève toutefois quelques petits soucis avec le lecteur CD, alors que les exemplaires venant de pays où on sale beaucoup les routes (au hasard, l’Allemagne) peuvent pâtir d’un peu de corrosion sur le châssis. A surveiller de près également, comme sur toutes les sportives, l’état des trains roulants, de l’embrayage, des roues et des freins.
Sur la route
Outre une ligne bien plus voyante que celle de la MPS de 2006, la MPS de 2009 se signale aussi par un habitacle un peu plus soigné. Cela dit, les matériaux demeurent peu valorisants : une Mégane III RS apparaît bien plus cossue !
Et si la dotation apparaît complète (sièges chauffants, régulateur de vitesse, capteurs de pluie et de luminosité, sono Bose), il manque tout de même une jauge de température d’eau ! Heureusement, les sièges assurent un bon maintien et la position de conduite est impeccable.
En conduite courante, la Mazda prodigue un confort de roulement bon aloi, doublée d’une insonorisation soignée. Le moteur apparaît souple et docile, mais qu’en est-il quand on écrase l’accélérateur ?
On note un léger temps de réponse du turbo, puis ça pousse très fort jusqu'à 7 000 tr/min, obligeant à tenir le volant fermement, tant les effets de couple sont sensibles. Mais la motricité se révèle solide (merci au différentiel) et l’efficacité générale appréciable, malgré les suspensions un peu souples.
Attention, la nippone n’est pas un scalpel façon Mégane RS, mais elle profite en revanche d’une polyvalence supérieure, par ses cinq portes et sa meilleure filtration des inégalités. Sportive, oui, mais familiale aussi, et pas si gourmande : 10,0 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Mazda 323 GTX (1991 – 1994)
Pour la quatrième génération de sa 323, lancée en 1989, Mazda procède à des choix curieux. A la cinq portes la carrosserie façon coupé, et à la trois portes le look utilitaire… et les grosses puissances ! Ainsi, en 1991, la seconde se décline en GTX, une variante dotée d’un 1,8 l turbo développant 163 ch et d’une transmission intégrale.
Une vraie sportive, passant les 210 km/h et franchissant les 1 000 m en 29 s à peine. Efficace mais aussi confortable, la 323 GTX se révèle toutefois chère, ce qui limite sa diffusion en France, déjà faible car à l’époque, les japonaises sont limitées à 3 % du marché. Bon courage pour en trouver une ! A partir de 9 000 €.
Mazda 3 MPS BL (2009), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 2 261 cm3
- Alimentation : injection directe, turbocompresseur
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; multibras, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle, traction
- Puissance : 260 ch à 5 500 tr/mn
- Couple : 380 Nm à 3 000 tr/mn
- Poids : 1 385 kg
- Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 6,1 s
> Pour trouver des annonces de Mazda 3 MPS, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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