Mener tout un Grand Prix pour se voir souffler la victoire à un demi-tour du drapeau à damiers, voilà de quoi se sentir frustré. Mais c'est pourtant un Dani Pedrosa quasiment rayonnant qui montait sur un podium de Jerez qu'il connaît bien puisqu'il ne l'a jamais raté depuis six ans.
Le fait de ne pas avoir tous ses œufs dans le même panier permet d'avoir plusieurs opportunités pour sortir d'un Grand Prix satisfait. Chez Tech3, on vérifie l'équation depuis le début de la saison puisque si, au Qatar, c'est le Moto GP qui a tempéré un Hervé Poncharal vert de rage de la prestation de ses pilotes en Moto 2, c' est l'un d'eux, en l'occurrence Takahashi qui l'a consolé de ses déboires parmi l'élite.
Toni Elias a poursuivi à Jerez la fête espagnole commencée par la victoire en 125 d'Espargaro sur sa Derbi. Le pilote Gresini Moriwaki a dû conjuguer talent et expérience pour s'approprier ce Grand Prix D'Espagne de toute beauté, joué sur deux départs puis un sprint final enlevé devant un Tomizawa toujours maître du classement général provisoire et un Luthi enfin revenu à son meilleur niveau.
Plus de 41 pilotes survoltés sur la grille sur le tourniquet de Jerez, potentiellement, ça peut faire des dégâts et l'entame de ce Grand Prix d'Espagne a malheureusement vérifié cette théorie.
Neuvième chrono seulement à l'issue de la qualification pour le Grand d'Espagne de Moto GP, Andrea Dovizioso ne pouvait cacher une certaine frustration sans doute exacerbée par le fait de voir un équipier Pedrosa s'approprier la position de pointe.
Malgré une chute le matin, Randy De Puniet s'est magnifiquement sorti de la séance de qualification du Grand Prix d'Espagne de Moto GP, en s'appropriant une place sur la seconde ligne. Son sixième chrono fait de lui le second représentant Honda derrière le poleman Pedrosa mais aussi et surtout le premier privé.
Dani Pedrosa l'assure, s'il a fait de son mieux dans cette qualification à domicile, c'était pour un bon classement et non pour avoir la pole. Celle-ci a donc valeur de divine surprise pour un pilote HRC qui efface d'un coup d'un seul sa déconvenue du Qatar.
Six moteurs pour la saison, c'est la réglementation en application pour un Moto GP qui veut réduire les coûts dans un contexte économique difficile. Mais ce contingent a toujours été contesté en coulisse par les acteurs qui estiment ce quota bien trop insuffisant pour une campagne mondiale.
Malgré une chute à vingt minutes de la fin de cette qualification du Moto 2 à Jerez, le vainqueur du Qatar et premier de l'histoire de la catégorie ne s'en est pas laissé compter et a honoré de belle manière son statut de leader provisoire du championnat.
Dani Pedrosa peut remercier Honda et un volcan islandais pour s'être ainsi sorti dès la seconde épreuve du championnat d'un mauvais pas entrevu au Qatar. Le travail des uns et le temps accordé par l'autre aura permis l'arrivée d'un nouveau châssis sur lequel l'Espagnol s'est retrouvé.
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