Loi de finances 2022 : les mauvaises nouvelles pour les automobilistes
Le gouvernement va dévoiler cette semaine son projet de loi de finances 2022. Une fois de plus, les automobilistes ne seront pas à la fête.
C'est le temps fort politique de la semaine. Ce mercredi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire va dévoiler le projet de loi de finances pour 2022. Ce sera le début d'un long parcours pour le texte, qui doit, selon le calendrier habituel, être voté définitivement en décembre, après avoir été étudié en commission parlementaire et débattu à l'Assemblée et au Sénat.
Évidemment, dans une loi de finances, il est beaucoup question de taxes ! Et parmi les publics visés, les automobilistes bien sûr. Le texte comprend notamment la grille du malus CO2. Le gouvernement avait toutefois pris de l'avance, en actant dès la fin 2020 les évolutions du barème pour 2021, 2022 et 2023. La grille 2022 est donc connue (mais on n'est jamais à l'abri d'une évolution surprise). Le seuil de déclenchement sera encore abaissé, passant de 133 à 128 g/km de CO2. Et le montant maximal sera revu à la hausse, passant de 30 000 à 40 000 €.
La grosse nouveauté de 2022, ce sera l'arrivée du malus au poids, un deuxième malus, donc qui pourra se cumuler avec celui du CO2 (dans la limite de 50 % du prix de l'auto). Cette mesure avait été réclamée par la fameuse convention citoyenne sur le climat. Toutefois, le gouvernement avait fortement assoupli les règles pour calmer les inquiétudes des constructeurs. La taxe concernera les véhicules de plus de 1 800 kg (la convention souhaitait 1 400 kg). Surtout, les hybrides rechargeables à l'autonomie suffisante et les électriques seront épargnés. Mais c'est clairement les bases d'une nouvelle taxe qui sera durcie au fil des ans, comme cela a été le cas pour le CO2 !
Il y aura plus de taxes, mais aussi moins d'aides. En effet, le bonus sera de nouveau revu à la baisse, après avoir été diminué le 1er juillet 2021. Comme à cette date, les montants baisseront de 1 000 €. Le bonus maximal pour une voiture électrique de moins de 45 000 € descendra à 5 000 €. Et les modèles de 45 000 à 60 000 € n'auront plus que 1 000 € de bonus ! Du côté des hybrides rechargeables, ce sera carrément la fin de l'aide (on précise que le bonus n'est pas intégré à la loi de finances, il est fixé par décret). La prime à la casse a déjà vu ses conditions se durcir au 1er juillet, avec notamment la fin de l'aide pour les diesels. Elle pourrait être encore un peu durcie en 2022 en abaissant le seuil de CO2.
Et du côté du carburant ? Le projet de loi de finances 2021 avait créé la surprise en intégrant une hausse des taxes sur le SP 95 E10. Le gouvernement avait rapidement éteint la polémique en gommant cette idée ! Peut-on s'attendre à une mauvaise surprise du genre pour 2022 ? On pense que non, car le sujet du prix des carburants est redevenu très sensible en cette rentrée avec la hausse des cours du pétrole. Et il ne faut pas oublier qu'on s'approche de l'élection présidentielle. On n'est toutefois pas à l'abri d'une idée sortie du chapeau !
Des investissements dans les batteries
Le gouvernement doit aussi présenter un nouveau plan d'investissements pour "bâtir la France de 2030". Environ 30 milliards d'euros seront investis dans des secteurs d'avenir et innovants. Cela va notamment concerner la production dans l'Hexagone de batteries pour les véhicules électriques et le développement d'une filière dédiée à l'hydrogène.
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