Les voitures électriques ne coûteraient pas plus cher en réparations
Les voitures électriques coûtent-elles vraiment plus cher que les autos thermiques en réparations ? D’après les chiffres de SRA, les différences entre les deux ne seraient pas significatives.
Il y a quelques semaines, une étude inquiétante réalisée par les journalistes de Reuters sur la réparabilité des voitures électriques faisait beaucoup parler : elle semblait indiquer un taux de mises à la casse plus élevé pour les voitures électriques par rapport aux modèles thermiques, la faute à des coûts de réparation parfois jugés trop importants en cas d’accident sérieux. Il faut dire que pour l’instant, on manque encore de données sur ce sujet épineux puisque les autos à zéro émission ne se multiplient vraiment que depuis quelques années. Mais les chiffres publiés par SRA (Sécurité et Réparations Automobiles) sont plutôt de nature à rassurer sur ce point. L’association étudiant les données des expertises en cas de sinistres liés à des collisions fournit en effet un tableau intéressant sur le coût moyen des réparations de certains modèles électriques du marché, en les comparant avec ceux de modèles thermiques équivalents.
SRA donne l’exemple de la Renault Zoé, de la Peugeot e-208, de la Nissan Leaf de seconde génération, du Kia e-Niro, de la BMW i3 et de la Tesla Model 3. Dans chacun des cas et comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous, les coûts de réparations par rapport à la moyenne du segment, ceux des pièces et taux de situations où les réparations sont jugées supérieures à la valeur du véhicule avant sinistre sont expliqués. Il y a bien quelques différences désavantageuses notamment pour la Nissan Leaf (plus chère à réparer et en pièces détachées par rapport à une Pulsar), même s’il faut tout de même se rappeler du prix et du positionnement très bas du véhicule thermique comparé dans ce cas précis. Mais dans l’ensemble, les chiffres de ces véhicules électriques étudiés ne diffèrent pas sensiblement de ceux des modèles thermiques équivalents. Ils sont même parfois plus avantageux comme dans le cas de la Renault Zoé comparée à la Clio.
Pas forcément plus de mises à la casse
Les chiffres prouvent aussi que sur les exemples donnés, les autos électriques ne sont comparativement pas plus souvent envoyées à la casse en cas de sinistre. Dans les comparaisons en question, la différence de valeur semble jouer : la Nissan Pulsar serait par exemple deux fois plus souvent envoyée à la casse que la Leaf électrique (sans doute logique car cette dernière conserve une valeur résiduelle plus haute). Notez que l’étude compare des modèles âgés de 6 ans au maximum et compte tenu de l’évolution du marché, on devrait avoir des données nettement plus précises d’ici quelques années.
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