Les trottinettes électriques jugées dangereuses par la moitié des Français.
En un an, l’image des trottinettes électriques s’est dégradée, alors même que les ventes continuent de s’envoler. Analyse de cette contradiction avec le cabinet de prospective Smart Mobility Lab.
Un Français sur deux qualifie les trottinettes électriques en libre-service de « dangereuses ». C’est ce qui ressort des résultats du sondage réalisé par l’agence Smart Mobility Lab pour l’observatoire de la micro-mobilité. En 2018, seulement 22 % des interrogés pensaient la même chose.
Une évolution des chiffres due également au fait qu’il y a un an, ce service n’était pas aussi connu, ni aussi utilisé : à peine 42 % de la population en avait entendu parler en 2018. Aujourd’hui, c’est quasiment le double avec 76 % des Français. À Paris, l’engouement ne passe pas inaperçu : 18 000 trottinettes sont en libre-service actuellement, et parfois aussi laissées sur les trottoirs. De plus, avec le trafic saturé sur Paris et la multiplication des modes de transport, le nombre d’accidents impliquant une trottinette a augmenté, ternissant en même temps l’image sécuritaire de cette dernière.
« Essayer la trottinette, c’est l’adopter »
À l’inverse, ceux qui utilisent les trottinettes électriques tous les jours pour se déplacer, sont convaincus. D’après le sondage, 38 % des gens trouvent qu’elles sont pratiques (contre 43 % en 2018). Jean Imbert, de l’observatoire sur la mobilité, résume ainsi : « essayer la trottinette, c’est l’adopter ».
Les utilisateurs sont même de plus en plus à investir dans leurs trottinettes électriques personnelles. D’ici décembre, 350 000 engins devraient être vendus, c’est 50 % de plus qu’en 2018. À moyen terme, en 2022, le chiffre d’affaires du secteur devrait s’élever à 480 millions d’euros avec un million d’exemplaires vendus.
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