Les ralentisseurs priés de se coucher
Les ralentisseurs doivent se conformer en taille et en forme à la réglementation. Si ceci n’est pas nouveau, une décision de justice condamne désormais les communes à rectifier le tir.
De trop nombreux dos d'âne non conformes peuplent nos routes. Dans le Var, une commune n'a d'autre choix que de se conformer à la réglementation.
La nouvelle date du 30 avril dernier et émane de la cour administrative de Marseille. Les ralentisseurs, dos d’âne ou encore gendarmes couchés doivent absolument se conformer au décret 94-447 et la norme 98-300 de 1994 émanant du CEREMA (centre d’étude et d’expertise sur les risques, la mobilité et l’aménagement). D’après l’association "Pour une mobilité sereine", 450 000 ralentisseurs ne respecteraient pas les normes, et seraient donc illégaux.
Nos confrères du Point rapportent que, grâce à la décision du 30 avril, le tribunal administratif de Toulon a condamné le Conseil départemental du Var à détruire deux ouvrages dans la commune de Vinon-sur-Verdon. L’association d’usagers à l’initiative du recours vise par ailleurs 118 ralentisseurs dans le département. Toujours d'après Le Point, pas moins de 300 dossiers sont en instruction avec des avocats spécialisés à ce jour. Cette décision va très certainement en amener d'autres, les communes qui possèdent des ralentisseurs non légaux n’auront d’autre choix que de les refaire.
Des normes claires, nettes et précises
Dans le cas des ralentisseurs de type dos d’âne, son profil en long doit être de forme circulaire, d’une longueur totale de quatre mètres et d’une hauteur de dix centimètres maximum. Par ailleurs, la saillie d’attaque doit être inférieure à cinq millimètres. Pour les autres types tels que le ralentisseur trapézoïdal, les coussins ou les plateaux, toutes les dimensions et formes font l’objet d’une description précise.
En outre, les ralentisseurs sont interdits lorsque le trafic est supérieur à 3 000 véhicules par jour, en agglomération sur les voies à grande circulation, sur des voies de desserte de transport public de personnes et sur celles desservant des centres de secours, ou encore dans les virages de rayon inférieur à 200 mètres et en sortie de ces derniers.
En plus de la gêne occasionnée lors de la conduite, les ralentisseurs non conformes usent prématurément les trains roulants des véhicules, et peuvent même se révéler dangereux notamment pour les conducteurs de deux-roues.
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