Les modèles du groupe VW risquent de coûter "jusqu'à 3 000 €" plus cher
Christian Dahlheim, responsable des ventes du groupe Volkswagen, a expliqué vendredi dernier que les objectifs de réduction des émissions de CO2 seraient forcément répercutés sur les prix. Jusqu’à 3 000 € à débourser en plus selon les voitures. Énorme...
Comme tous les constructeurs, Volkswagen doit réduire les émissions moyennes de CO2 de sa gamme de véhicule sous les 95 grammes par kilomètres à l'horizon 2020.
Et comme Volkswagen, tous les constructeurs devront à un moment donné ou à un autre répercuter les coûts d'investissement et de transformation de leur gamme sur les prix de leurs modèles. Mais c'est le groupe allemand qui, le premier, du moins en des termes aussi clairs et avec un semblant de chiffrage, communique sur ce sujet.
Ainsi, Christian Dahlheim, responsable des ventes du groupe Volkswagen, et donc des 12 marques qui composent le groupe (VW, Audi, Seat, Skoda, Porsche, Lamborghini, Bentley, Bugatti, etc), a évoqué vendredi dernier les conséquences que cela aura. Et il ne parle pas (ou plus) au conditionnel...
En effet, l'atteinte de cet objectif impose des bouleversements technologiques. Une électrification des gammes, et des modifications sur les autres véhicules (hybridation classique ou rechargeable, N.D.L.R.) engendreront "une nette hausse des coûts de matériaux" a-t-il expliqué.
Jusqu'à 3 000 € de surcoût par véhicule
Et les efforts et progrès en termes de compétitivité et de productivité ne seront pas suffisants pour neutraliser cette augmentation des coûts. Ces derniers, selon Christian Dahlheim, pourraient atteindre jusqu'à 3 000 € par véhicule.
De son propre aveu, "des hausses de prix parfois importantes [seront] nécessaires". Faut-il comprendre que pour certaines voitures, les 3 000 € de surcoût seront intégralement répercutés ? Difficile à dire. Ils seront certainement en partie absorbés par les gains de compétitivité et les économies d'échelle à terme. Mais le cadre dirigeant ne s'est pas montré rassurant en précisant encore que les hausses de prix se ressentiront proportionnellement le plus sur les petits modèles les moins chers. Logique.
Du côté des constructeurs français, sans encore parler concrètement des hausses de prix nécessaires, on s'inquiète aussi. Il y a quelques semaines, lors des discussions au niveau européen pour la fixation des seuils d'émissions en 2025 et 2030, Carlos Tavares, patron de PSA, s'exprimait en ces termes : "les objectifs proposés actuellement vont bien au-delà de ce qui est économiquement et socialement justifiable". Il ajoutait : "la vitesse à laquelle le changement est conduit doit être soutenue par l'ensemble de la société, y compris par les moyens et faibles revenus. En poussant des réductions d'émissions de CO2 trop ambitieuses, l'Union Européenne risque de rendre les voitures trop chères pour les ménages aux moyens modestes".
Plus que jamais, il apparaît que la transition écologique, nécessaire, coûtera cher et devra être soutenue, quels que soient les pays, par les états, du moins pour les automobilistes les plus modestes.
Avec : Les Echos
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