Bientôt des bornes de recharges tous les 60 km sur les autoroutes
Les eurodéputés et les gouvernements de l’Union européenne ont trouvé un accord afin que les bornes de recharges soient installées tous les 60 km sur les principales autoroutes. Un maillage qui s’adresse également aux poids lourds.
Si le déploiement des bornes de recharges en France s’accélère avec 90 803 points (+ 63 % en un an), leur emplacement et le maillage du réseau sont aussi des critères cruciaux afin de développer la mobilité électrique.
C’est dans ce cadre qu’un accord a été trouvé dans la nuit de lundi à mardi pour fixer de nouveaux objectifs. Le but est que l’infrastructure de recharge publique suit le développement des véhicules électriques dans chaque pays de l’UE. D’ici 2025, toutes les autoroutes principales (A1, A4, A6, A7, A10, A31, A62…) devront être équipées de stations de recharges tous les 60 km. Cette obligation sera étendue à toutes les autoroutes secondaires d’ici 2030 (A16, A89, N19, N88…). Ce n’est pas tout puisque toutes les stations de recharges rapides de l’Union européenne devront accepter les cartes bancaires.
Ce nouveau règlement va permettre d’envisager les longs trajets plus sereinement, que ce soit pour la recharge ou le moyen de paiement, d’un pays à l’autre.
Des bornes pour le développement du camion électrique
Le nouvel accord européen prend également en considération les camions électriques. D’ici 2030, les pays devront installer au moins 3 600 kW de capacité de recharge pour ces véhicules lourds, tous les 60 km, le long des autoroutes principales. Pour les autoroutes dites secondaires, une capacité de recharge de 1 500 kW minimum sera requise tous les 100 km.
Par ailleurs, les grandes villes vont devoir mettre en place des centres de recharges avec au moins quatre points dans chaque « aire de stationnement sûre et sécurisée pour les camions ». Ce n’est pas tout puisque la loi prévoit aussi des stations de ravitaillement en hydrogène en nombre suffisant pour les futurs camions fonctionnant à l’H2. Ce déploiement de ces infrastructures va dans le sens de la proposition de la Commission de réduire les émissions de CO2 de ces véhicules de 45 % en 2030 et de faire grimper l’électrique à 37 % des ventes à la même échéance.
De son côté, Marie Chéron, responsable des politiques véhicules à Transport & Environnement France explique que « pour les transporteurs, la disponibilité d’un réseau fiable de recharge constitue une condition sine qua non du passage à l’électrique. La loi européenne sur les infrastructures de recharge apporte enfin une vraie réponse de ce point de vue. Pour les États, cette loi est un des maillons indispensables pour planifier la conversion vers les camions zéro émission. »
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