Le secteur pétrolier a plongé en 2020
Le secteur du pétrole a fortement plongé en 2020. 3 des plus grands industriels ont vu leur chiffre d'affaires dégringoler, alors que le prix du baril a plus que doublé en quelques mois, et que la demande a chuté.
Le temps de l'argent "facile", du salariat confortable et des projets d'exploration à gogo est derrière le secteur pétrolier, qui a subi de lourdes pertes en 2020. Shell vient d'annoncer son bilan, et suit la tendance de BP et ExxonMobile. Les trois géants de l'or noir ont vu leur chiffre d'affaires dégringoler littéralement en 2020, après une année 2019 pourtant bénéfique.
21,7 milliards de dollars de pertes pour Royal Dutch Shell (qui avait encaissé 15,8 milliards de bénéfices net en 2019 !), 20,3 milliards pour BP, 22,4 milliards pour ExxonMobil et 5,5 milliards pour Chevron (en attendant les résultats du Français Total), l'exercice 2020 a été tout bonnement catastrophique pour l'ensemble des pétroliers.
Sur fond de désaccords au sein de l'Opep, de chute importante de la demande de pétrole et de gaz en 2020, ces industriels n'ont pas pu limiter la casse. Et ce malgré des décisions prises tardivement par les organisations pour limiter les productions et faire grimper les prix : le baril de Brent est passé de 26 dollars (point bas en avril dernier) à près de 60 dollars actuellement. Certains analystes n'hésitent pas à comparer le baril de brut, habituellement progressif dans ses variations, aux cryptomonnaies pour la volatilité galopante du cour.
Forcément, avec de telles pertes, le premier disjoncteur à sauter pour sauver la rentabilité, même en temps de crise, est le secteur social. Shell va supprimer entre 7000 et 9000 postes d'ici 2022 dans le monde, alors que les dividendes pour les actionnaires vont augmenter. Cette réduction de la masse salariale devrait permettre à Shell de rester compétitif, tout en prévoyant l'avenir : chaque année jusqu'en 2025, 10 % des investissements du groupe seront injectés dans les énergies propres. L'objectif est d'atteindre cette fameuse neutralité carbone à partir de 2050.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération