Le jour où le Français Simon Pagenaud remporta les 500 Miles d’Indianapolis
HISTOIRE DE SPORT AUTO - Treize tours de folie ! Du bonheur pour les spectateurs des 500 Miles qui sont présents à Indianapolis ce 26 mai 2019. Depuis la fin du drapeau rouge et le « restart » au 187e tour de l’Indy 500, le Français Simon Pagenaud et l’Américain Alexander Rossi se livrent à un duel homérique sur le célèbre « Brickyard ».
Au volant de sa Dallara-Chevrolet numéro 22 du Team Penske, Simon Pagenaud est serein. Le matin de la course, il a même dit à sa future femme de préparer un drapeau français et de le retrouver sur la « Victory Lane » à l’issue des 200 tours de course. Après sept participations à l'Indy 500, il est sûr que cette fois sera la bonne d’autant plus qu’il part en pole position.
Mais la course est longue (presque trois heures), la concentration est maximale. Il faut avoir les yeux partout pour choisir la bonne trajectoire, ne pas se laisser déventer lorsque l’on roule derrière un autre concurrent. À 380 km/h en ligne droite, il faut compter avec l’usure des pneus, le trafic et les retardataires à doubler, le vent qui entraîne des turbulences. On ne freine presque pas sauf pour entrer dans la voie des stands avec une voiture asymétrique qui ne roule pas droit, car elle est réglée de cette façon pour qu’elle passe rapidement les quatre virages inclinés.
Un final à suspense
On est dans les derniers tours de course et le Simon Pagenaud se dit qu’il consomme trop de carburant en restant devant et il laisse au 198e tour la première place à Rossi qui n’en attendait pas tant. Blotti dans son sillage, le pilote français patiente et attend le bon moment. Le moteur Chevrolet hurle derrière son casque et il passe à l’attaque en dépassant son adversaire avant le dernier tour. Le premier virage du dernier tour est entamé avec la monoplace frappée du 22 en tête, dans le virage suivant Rossi est encore tout près…
Un coup d’avance…
C'est alors que Pagenaud se décide à utiliser « le coup du dragon » que lui a enseigné le Colombien Juan-Pablo Montoya (double vainqueur en 2000 et 2015). À Indianapolis on peut changer de trajectoire par anticipation, pas en réaction. Et il anticipe, laisse venir à lui Rossi, et avant que celui-ci se décide à doubler, il change brusquement de trajectoire entre les virages 2 et 3. Rossi ne bénéficie plus de l’aspiration et surpris par le brutal ralentissement laisse passer sa chance. Après le passage de la ligne d’arrivée et un salut à ses nombreux fans, Pagenaud peut se diriger vers la Victory Lane pour s’asperger avec la bouteille de lait offerte au vainqueur. Il reçoit aussi l’immense trophée Borg-Warner où figure désormais et pour l'éternité, parmi les vainqueurs d’Indy 500, sa tête sculptée.
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