La très grande majorité des Français ne savent pas s'ils sont éligibles aux aides à l'achat pour une électrique
Selon une étude CSA pour la PFA, 73 % des Français ne savent pas s'ils sont personnellement éligibles à une aide à l'achat d'une auto électrique. Et 63 % ne connaissent pas les dispositifs existants.
C’est une enquête menée auprès de plus de 3 000 personnes qui le dit : les Français se sentent peu, ou pas du tout informés en ce qui concerne les aides financières en matière d’achat de voiture électrique. Ils sont en tout cas 63 % dans ce cas. Et lorsqu’on leur demande s’ils savent, personnellement, s’ils sont éligibles à un dispositif ou à un autre, ils sont 73 % à tout ignorer.
Ce constat, c’est celui qui vient d’être fait par l’institut CSA qui a sondé les Français pour le compte de la PFA, l'organisme qui fédère les constructeurs hexagonaux. Et c’est pour le moins un constat d’échec pour les pouvoirs publics et leur valse-hésitation mise en musique par les changements successifs du montant des aides attribuées à l’achat de certains VE, mais pas tous, et octroyés à certains Français, mais pas tous.
Plus de 100 dispositifs différents
C’est aussi une gifle au mille-feuille administratif qui, de l’État aux régions en passant par les collectivités locales mettent chacun en place des dispositifs propres, évalués à plus de 100, sans la moindre concertation.
Fort de cet aveu de méconnaissance, l’autre chiffre mis en avant par cette étude semble couler de source : seuls 16 % des Français semblent aujourd’hui « électro enthousiastes ». Attention, ce taux ultra-bas ne signifie pas pour autant que tous les autres sont hostiles aux autos à batterie. 25% des sondés sont plutôt « électro prudents ». Il n’empêche : une majorité assez large rejette toujours ce modèle.
Parmi eux, les plus sceptiques sont 37%. Ils considèrent « que la voiture électrique n’a pas de perspective viable » carrément. Que faudrait-il faire ? « Concevoir des voitures thermiques moins polluantes ». Pas facile. Et puis il y a ceux, toujours dans le camp des non enthousiastes, qui évoquent une plongée dans l’inconnu. Pour eux, le VE « ne fait que déplacer le problème de la raréfaction du pétrole vers celle des métaux rares ».
Les constructeurs français en difficulté pour 78 % des Français
L’industrie automobile n’est donc pas sortie de l’auberge du changement technologique. Elle peut néanmoins se rassurer (un peu). L’étude étant commandée par ses représentants, une question les concerne directement. Et lorsque l’on demande au panel de Français interrogés ce qu’ils pensent des marques hexagonales, ils en ont une bonne image pour 78% d’entre eux.
Dans la foulée, ils reconnaissent, à 70%, que Peugeot, Citroën, Renault & co ont évolué en bien ces dernières années. Pour autant, ils sont encore plus nombreux (78%) à penser qu’ils sont en difficulté face à la concurrence étrangère. Une ombre chinoise passe au-dessus de l’hexagone.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération