La pièce de réemploi toujours sur les freins ?
Les pièces issues de l’économie circulaire sont de plus en plus connues de la part des réparateurs. Même si ces derniers sont plus favorables qu’auparavant quant à leur utilisation, il existe encore des freins puissants.
En août dernier, nous écrivions que les pièces de réemploi connaissaient un regain d’intérêt, c’est ce qu’indiquaient les chiffres au premier semestre du SRA (Sécurité & Réparation Automobiles). C’est désormais Mobilians en partenariat avec le GiPA (études et analyses du marché automobile) qui publie son premier baromètre sur le sujet.
Il en ressort un « niveau de plus en plus important de connaissance de la PIEC parmi les réparateurs ». En effet, 71 % des professionnels interrogés affirment connaître la réglementation relative aux PIEC et 55 % d’entre eux se disent favorables à leur utilisation. Pour rappel, les PIEC réunissent les pièces de réemploi (d’occasion en somme) et les pièces remanufacturées (échange standard).
Ce baromètre indique toutefois que près de 30 % des professionnels ne maîtrisent pas cette réglementation datant pourtant de 2017. 18 % d’entre eux n’en avaient jamais entendu parler ! Cela laisse une belle marge de progression. La dernière étude de la SRA est plutôt encourageante avec 15,5 % des rapports d’expertise qui contiennent au moins une PIEC. Ce taux était de 9 % en 2020.
Un manque de confiance
Cette étude met en évidence des freins importants, de la part des professionnels, au développement de cette alternative pourtant moins coûteuse pour le client. Sur les 501 réparateurs interrogés, 55 % se disent favorables à leur utilisation. Pour les autres, c’est la fiabilité de ces pièces qui posent question (70 %), un sur deux a peur d’avoir par la suite des problèmes avec ces éléments d’occasion ou remanufacturés. Un autre souci apparaît pour 38 % d’entre eux, celui du réseau auquel ils sont affiliés qui leur impose l’utilisation de pièces neuves.
Pour développer cette filière, Mobilians a débuté une campagne de sensibilisation auprès des professionnels afin de faire la promotion de la PIEC. Le groupement autour de l’automobile et des services de l’automobile rappelle que la PIEC bénéficie des mêmes garanties qu’une pièce neuve et que les pièces remanufacturées suivent des cahiers des charges techniques précis, en collaboration avec le fabricant d’origine.
Pour le client final, une PIEC constitue une économie de l’ordre 30 à 50 %, voire 75 % dans certains cas. Tous les éléments d’une voiture ne sont pas éligibles, mais votre garagiste doit vous proposer cette alternative. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à lui en faire part.
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