La Panther Deville de Johnny Hallyday passe sous le marteau
Réplique très approximative de la Bugatti Royale, cette rare auto anglaise a été offerte au rocker français par son épouse Sylvie Vartan. Elle est mise en vente le 24 mars avec sa très étrange personnalisation.

Le talent n’est pas toujours synonyme de bon goût. C’est ainsi que Johnny Hallyday, qui a pourtant possédé quelques joyaux automobiles comme une Ferrari 250 GT California, une Jaguar Type E ou une Bizzarrini 5300 GT, s’est parfois égaré vers des autos beaucoup plus kitsch comme en cette année 1975.
Le couple qu’il forme à ce moment-là avec Sylvie Vartan sort de l’une de ces périodes de tumulte durant laquelle les gazettes prédisent sa séparation chaque semaine. Mais en 1975, tout va mieux. Les tourtereaux ont enregistré deux ans auparavant leur duo, J’ai un problème et sont au diapason.
Un caprice de Johnny
Alors Sylvie Vartan décide d’offrir un gros cadeau à son fantasque rocker de mari. C’est lui qui choisit : ce sera une auto. Une Panther Deville précisément. Le petit constructeur anglais est à la mode du moment, et l’acteur Oliver Reed, tout comme Elton John s’en sont acheté une. Johnny veut la même.
Mais de quoi s’agit-il ? D’une Bugatti Type 41 Royale rapetissée et surtout bien amochée, au point ou, lors de sa présentation, les habitants de Molsheim ont pu craindre que la statue en bronze d’Ettore Bugatti ne s’effondre d’elle-même. Sous ce capot pas très réglo, on retrouve néanmoins un moteur engageant : le V12 Jaguar de 265 ch qui a fait les beaux jours de la berline XJ12 et du coupé XJS.

Chez Panther Westwinds, qui fabrique l’auto dans le sud-est de l’Angleterre, on enregistre la commande du couple français. Mais elle fait état de quelques personnalisations qui vont faire tout le cachet de l’auto, histoire de bien enfoncer le mur du bon goût. Les sièges ? Ils sont en vison. Le bouchon de radiateur ? Il reprend un disque d’or du chanteur de La musique que j’aime.
Surtout, pour que Johnny, en sortant d’une soirée agitée, retrouve sa voiture, il fait graver ses initiales sur les quatre jantes, et sur l’énorme enceinte qui trône entre les sièges avant. Il va aussi signer de son nom complet sur une aile avant.
La Panther aux enchères
Le couple a-t-il beaucoup roulé à bord de cette Panther ? Nul ne le sait. Il divorce quatre ans plus tard et Johnny, qui a la garde de l’engin, va le perdre une nuit, au cours d’une partie de poker.
Depuis, elle a été vendue et revendue et elle va l’être encore. Les fans de Johnny, et de voitures kitsch qui sont intéressés doivent néanmoins se dépêcher : la Deville sera adjugée ce lundi 24 mars à Fontainebleau par la maison Osenat.
Elle est estimée entre 55 000 et 65 000 euros, ce qui, finalement est assez peu pour une telle rareté, même si le vison ne sied pas à tout le monde et que les initiales de son futur propriétaire risquent de ne pas être JH.
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