La mortalité des cyclistes hors agglomération explose
Qui dit plus de vélos sur les routes et dans les rues dit aussi une accidentalité en plein boom chez les cyclistes. Un constat qui se vérifie en chiffres avec plus de morts en campagne, et plus de blessés graves en ville.
En plein essor, particulièrement depuis la crise sanitaire du Covid, la pratique du vélo explose, aussi bien dans les villes que dans les campagnes françaises.
Particulièrement exposés en cas d’accident, les cyclistes sont parmi les usagers de la route les plus vulnérables.
Ainsi, en 2022, 245 cyclistes sont décédés sur les routes de France métropolitaine, selon les derniers chiffres de la Sécurité routière publiés à la fin du mois de mai. Il s’agit d’une hausse de 31 % par rapport à 2019, dernière année de référence avant la crise sanitaire. Une augmentation qui est par ailleurs exactement la même que celle de la pratique du vélo en elle-même, avec 31 % de cyclistes en plus sur la même période selon les chiffres de l’association Vélo et Territoires.
Avec 135 cyclistes décédés hors agglomération (sur 245), là où la vitesse est plus importante et donc les risques en cas d’accident bien plus conséquents, la hausse en zone rurale est de 44 % depuis 2019, alors même que la pratique n’est en augmentation que de 18 %.
En ville, si la pratique a bondi de 34 %, le nombre de morts est aussi en hausse, mais « seulement » de 20 %. Moins de morts à vélo en ville, ce qui peut s’expliquer là encore par une vitesse souvent réduite, mais en revanche un nombre de blessés graves (2 628) qui représentait en 2022 près de six cyclistes sur dix (59 %).
Des cyclistes qui ne représentent encore que 7,5 % des décès sur les routes, loin derrière les automobilistes (48 %), les motards (22 %) ou même les piétons (15 %), mais comptent pour 16 % des blessés graves car particulièrement exposés et vulnérables en cas de choc, à l’instar des motards (34 %).
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