La McLaren W1 est prête pour la guerre contre Ferrari
Modèle le plus puissant de toute l’histoire de la marque, la McLaren W1 est une supercar hybride qui arrive quelques jours avant celle de Ferrari. Elle vise comme cette dernière la suprématie totale chez les sportives d’exception.
Voici la descendante des McLaren F1 et P1.
La Mclaren W1 n’est pas une sportive de la gamme « normale » du constructeur anglais. Comme la légendaire F1 en son temps et la P1 au début de la précédente décennie (mais aussi la SLR construite en collaboration avec Mercedes ou la Speedtail au positionnement plus « GT »), elle s’inscrit dans la catégorie des supercars construites en toute petite série qui servent de vitrines technologiques et qui visent la suprématie totale sur circuit et sur route. La F1 avait battu les meilleures supercars de l’époque (Jaguar XJ220, Bugatti EB110, Ferrari F50…), la P1 combattait les Ferrari LaFerrari et Porsche 918 Spyder et cette nouvelle W1 livrera bataille contre la future supercar de Ferrari attendue elle aussi ce mois-ci.
Son style est une surprise : elle ne ressemble pas vraiment aux autres McLaren et rappelle certaines sportives de marques moins cotées comme la Lykan Hypersport ou même la Yangwang U9 chinoise. Mais le contenu technologique ne déçoit pas avec un tout nouveau V8 bi-turbo de 4,0 litres sous le capot arrière, développant 928 chevaux et 900 Nm de couple.
Ce bloc thermique, capable d’atteindre 9 200 tours / minute en régime maximal, fonctionne de concert avec un moteur électrique à flux radial de 347 chevaux et 440 Nm de couple, installé à côté de la boîte de vitesses à double embrayage à huit rapports. L’ensemble produit 1 258 chevaux et 1 340 Nm de couple, transmis uniquement sur le train arrière via un différentiel piloté électroniquement. A noter que la batterie alimentant le moteur électrique n’affiche qu’une capacité de 1,384 kWh avec une autonomie électrique maximale limitée à 2 km (et 22 minutes pour la recharger à 80% via un câble).
Ce groupe motopropulseur hybride s’installe à l’arrière d’une monocoque carbone dont la technologie surclasse celle de toutes les autres McLaren routières. Elle embarque les suspensions à double triangles (connectés à un amortissement adaptatif) et la cellule inclut aussi la coque des sièges (fixes). La W1 pèse 1 399 kg à sec sur la balance, soit 4 kg de plus que la P1 de 2013. Côté performances, McLaren annonce un 0 à 100 km/h en 2,7 secondes, un 0 à 200 km/h en 5,8 secondes et un 0 à 300 km/h en moins de 12,7 secondes. Des chronos qui égalent quasiment ceux d’une Bugatti Chiron Super Sport, même si on imagine que l’Anglaise cherchera plutôt à faire la différence dans les virages…
Une tonne d’appui maximum
La W1 fait la part belle à l’aérodynamisme actif, avec notamment un aileron arrière piloté qui peut s’allonger de 30 centimètres façon « Long Tail » pour mieux servir l’efficacité aérodynamique en fonction des modes choisis. La voiture peut générer jusqu’à une tonne d’appui maximum dans les virages très rapides et elle s’appuie sur des Pirelli P-Zero Trofeo RS dédiés. D’après McLaren, elle roulerait trois secondes plus vite sur le circuit de Nardo par rapport à la très exclusive Senna.
Et le prix ? Deux millions de livres sterling hors taxes, soit 2,87 millions TTC chez nous. Mais c’est trop tard, les 399 exemplaires prévus ont tous déjà été vendus. Reste maintenant à voir si cette McLaren W1 fera mieux que la Mercedes-AMG One sur le Nürburgring et à découvrir la supercar de Ferrari qui doit être dévoilée dans quelques jours.
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