La compacte la plus puissante de son temps : la Mercedes C350 Coupé Sport – CLC 350
Peu connue, cette compacte coche les bonnes cases : roues arrière motrices et V6 atmo de 272 ch. Dans la catégorie, il n’y a pas plus puissant en 2005 ! Pourtant, elle ne coûte pas très cher : dès 6 000 €. Attention, la deutsche qualität n’est pas totale…
Non, la Classe A W176, apparue en 2012, n’a pas été la première compacte de Mercedes. Bien avant, le constructeur a proposé sa C Coupé Sport, une berline Classe C W203 dont la poupe est raccourcie de 18 cm et dotée d’un hayon.
Lancée en 2000, au Mondial de Paris, cette C Sport reste donc une propulsion, à la manière d’une BMW Série 3 Compact, mais diffère à l’avant de la berline par sa calandre horizontale. Seulement, il faut attendre la rentrée 2002 pour voir cette Mercedes tronquée, codée CL 203, adopter un gros V6.
Cubant 3,2 l, ce bloc M112 compte 18 soupapes et développe de 218 ch. Ainsi gréée, la C320 Coupé Sport pointe à 248 km/h et franchit les 100 km/h en 7,7 s. Deux boîtes sont proposées, une unité manuelle à 6 rapports et une automatique à 5 rapports. Mieux, dans la C32 AMG, apparue la même année, ce bloc produit quelque 354 ch, un record dans la catégorie, par la grâce d'un compresseur et emmène la compacte à 50 km/h, passant les 100 km/h en 5,2s. Du costaud !
En février 2004, la Mercedes C Coupé Sport bénéficie d’un léger restylage, touchant aux boucliers, à la suspension, affûtée, aux feux arrière et à des détails d’habitacle. Tandis la C32 AMG passe à la trappe, hélas, le V6 3,2 l atmo ne change pas, puis il est carrément remplacé en 2005 par un nouveau 3,5 l plus puissant et économique.
Codé M272, celui-ci développe quelque 272 ch, faisant de la C Sport Coupé la compacte la plus puissante de l'époque. Il s’attèle soit à une boîte 6 manuelle soit une automatique à 7 rapports. Les performances progressent : le maxi passe à 250 km/h et le 0 à 100 km/h chute à 6,2 s. Le prix ? Il est élevé, dans la tradition Mercedes : 37 850 € soit 50 600 € actuels selon l’Insee mais l’équipement se révèle relativement intéressant.
En effet, de série, la C350 Coupé Sport propose le régulateur de vitesse, le capteur de luminosité, les jantes alu, la clim (manuelle), l’ESP ou encore la radio CD. Attention, à cette époque, la boîte auto reste en option, de sorte qu’on peut s’offrir cette propulsion avec l’attelage V6 272 ch/boîte manuelle. Alléchant !
La C Sport devient la CLC en 2008, subissant un replâtrage pas exactement séduisant, inspiré de la nouvelle Classe C W204. Il faut dire que Mercedes n’avait pas prévu de donner une descendance à la C Sport. Mais, sur l’insistance des importateurs britanniques et français, la marque est revenue sur sa décision et a dû faire vite ce qui a empêché d’adopter la plate-forme de la C W204.
Alors, la CLC conserve celle de la W203 (elle est d'ailleurs codée CL203) et se voit fabriquée au Brésil, devenant ainsi moins chère que la C Sport : 37 600 € en 350. Elle bénéficie pourtant d’une nouvelle direction à rapport de démultiplication variable, de sièges modifiés et de trains roulants affermis. Ce pis-aller durera jusqu’en 2011, la Classe A W176, sa remplaçante, n’arrivant qu’un an plus tard.
Combien ça coûte ?
On trouve des C350 en bon état dès 6 000 €, qui affichent en général au moins 200 000 km. Pour tomber sous les 150 000 km, on comptera 9 000 €, et nous en avons même vu une de moins de 60 000 km à 13 000 €. Les CLC, quoique plus récentes, naviguent dans les mêmes zones de prix. Evidemment, ces montants peuvent fortement varier en fonction de la configuration du véhicule, vu la profusion d’options (cuir, clim auto, sièges électriques, toit ouvrant, xénons, hifi…).
Quelle version choisir ?
On peut être tenté par la CLC, d’allure plus moderne, mais C reste mieux fabriquée. Cela dit, en matière de fiabilité, ce qui n’a rien à voir avec la finition, la CLC bénéficie de correctifs qui la rendent plus sereine.
Les versions collector
Ce sont, comme d’habitude, les exemplaires peu kilométrés en parfait état d’origine. Les facteurs de rareté, comme une couleur originale ou de nombreuses options, constituent des plus certains.
Que surveiller ?
Si le vieux M112 de la C320 ne pose pas de soucis, il en va différemment avec le M272. En effet, plus moderne, celui-ci s’équipe d’un arbre d’équilibrage dont le pignon s’use prématurément. Cela se manifeste par un ralenti irrégulier, voire l’allumage de témoins. Mercedes a largement pris en charge le changement dudit arbre, mais pas systématiquement. Attention, c’est une opération à plusieurs milliers d’euros.
Autre ennui potentiellement coûteux sur ce moteur, les tendeurs de chaîne de distribution, à surveiller passé les 100 000 km. Les clapets de l’admission variable se cassent parfois, et les solénoïdes des déphaseurs d’arbres à cames connaissent des défaillances. On relève aussi quelques fuites d’huile, mais des vidanges régulières (plus fréquentes que ce que préconise le constructeur) limitent les apparitions de ces défauts, qui sont largement résolus à partir de 2007 (donc sur la CLC).
Un M272 bien suivi enchaîne les centaines de milliers de km aisément. A surveiller également, les capteurs électroniques du moteur et de l’habitacle, certains étant sensibles à l’humidité. Côté boîte, rien à redouter si on procède à des vidanges tous les 60 000 km, et dans l’habitacle, les revêtements durent vraiment longtemps.
Sur la route
Comme souvent dans les Mercedes de cette époque, on est assis un peu haut dans la CLC 350. Le siège manque un peu de maintien, et les plastiques de cachet, mais tout est bien assemblé. Le moteur de 272 ch se signale par sa grande douceur, tout comme la boîte auto, un peu lente, mais se révèle également performant.
Il n’a pas la vitalité du 3,0 l de la BMW 130i, mais il emmène plus que dignement la CLC, qui affiche de meilleurs chronos qu'elle n'y paraît. Ses trains roulants affermis rendent la Mercedes plus dynamique et agile que sa devancière, de sorte qu’on peut s’amuser une fois qu'on a débranché l'ESP (partiellement).
Mais la précision reste bien loin de celle la rivale munichoise, la faute à une base plus ancienne. Heureusement, le freinage demeure très bon, et le confort de suspension appréciable. En vraie Mercedes, la CLC 350 filtre beaucoup les sensations, mais l’efficacité et les performances sont là. La gourmandise aussi, avec 11 l/100 km en moyenne…
L’alternative youngtimer
Mercedes 190 E 2.6 (1986 – 1993)
Chef d’œuvre esthétique dû à Bruno Sacco, la 190 renouvelle largement le design Mercedes à sortie fin 1982. Pour son plus petit modèle depuis l’avant-guerre, la firme à l’étoile n’a pas lésiné, le dotant d’un très moderne essieu arrière multibras. Si la version sportive 2.3-16 arrive bien vite, il faut attendre fin 1985 pour que la 190 adopte un 6-en-ligne onctueux, à-même de rivaliser avec le 2,5 l de son ennemie jurée, la BMW 325i.
Plus forte en cylindrée (2,6 l) mais moins puissante (166 ch), la 190E 2.6 ne peut rivaliser face au chrono (212 km/h maxi tout de même), mais elle se révèle plus confortable, sûre et solidement construite. Restylée en 1989, la 190 2.6 chute à 160 ch en 1990 (catalyseur oblige) puis disparaît en 1993. A partir de 6 000 €.
Mercedes-Benz C350 Coupé Sport (2005), la fiche technique
- Moteur : 6 cylindres en V, 3 498 cm3
- Alimentation : injection
- Suspension : jambes de force, bras superposés, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV), essieu multibras, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle ou 7 automatique, propulsion
- Puissance : 272 ch à 6 000 tr/min
- Couple : 350 Nm à 2 400 tr/min
- Poids : 1 465 kg
- Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 6,2 secondes (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Mercedes C350 Coupé Sport, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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