La chute du marché automobile français s'accélère encore
L’INFO DU JOUR - Le marché automobile français dévisse au mois de mai 2025, les ventes de voitures électriques stagnent et la situation n’est semble-t-il pas prête de s’améliorer. Va-t-on revenir à la situation catastrophique de 2022 ?

Le marché automobile neuf français avait connu une petite embellie sur les années 2023 et 2024 après avoir littéralement sombré au début de la décennie. Mais il semble reparti pour chuter à des niveaux préoccupants pour les professionnels de la vente de véhicules neufs, comme l’indiquent les chiffres du mois de mai 2025 avec une accélération de la baisse : -12,3% sur ce dernier mois avec 123 919 voitures particulières neuves immatriculées, soit un recul de 8,2% au cumul des cinq premiers mois de l’année 2025.
Certes, ce mois de mai 2025 a connu davantage de ponts que celui de mai 2024. Mais compte tenu du niveau très bas des prises de commande en concessions depuis quelques mois, il s’agit bien d’une tendance de fond. De quoi tendre vers les chiffres de l’année 2022, la pire année du marché automobile français neuf depuis 1974 ?

Stellantis et Renault chutent un peu moins que les autres
Dans le détail, Stellantis recule de 10,1% avec -48% pour Fiat et -37,4% pour Opel, alors que le groupe Renault perd 7% à cause des -15,2% de la marque au losange (c’est beaucoup mieux pour Dacia et Alpine). Les deux principaux groupes automobiles du marché français s’en sortent quand même mieux que les autres : Toyota, par exemple, chute encore de 25% par rapport au mois de mai 2024.

Du côté des types de motorisation, la tendance de ces dernières années se poursuit avec une part désormais limitée à 23,4% des voitures essence sans hybridation sur les 5 premiers mois de l’année 2025. L’énergie hybride non rechargeable concerne 44,9% des immatriculations sur cette période, mais PFA ne fait plus la distinction entre les véhicules à hybridation légère et « full hybrides » (dommage car ces données restent intéressantes). Le 100% électrique est à 17,8%, l’hybride rechargeable à 5,6% et le diesel à 4,7% juste devant le GPL à 3,7%.
La Citroën ë-C3 leader chez les électriques
Du côté des modèles électriques, c’est la Citroën ë-C3 qui termine en tête sur le mois de mai 2025 avec 1 500 exemplaires juste devant la Renault 5 E-Tech (1 469 exemplaires), le Renault Scénic (1 036), le Citroën ë-C3 Aircross (920) et la Peugeot E-208 (742). Dans l’ensemble, la part de voitures électriques parmi le total des voitures neuves particulières n’a été que de 16% contre 17% en mai 2024 et ces ventes de voitures électriques ont reculé de 19% sur ce dernier mois.

La Renault Clio fait le trou en tête
Tous types d’énergie confondus, la Renault Clio prend le large sur les cinq premiers mois de l’année avec 42 671 exemplaires immatriculés contre 32 907 Peugeot 208 (en comptant sa version électrique). La Dacia Sandero est troisième avec 28 440 exemplaires, juste devant la Citroën C3 (essence et électrique) avec ses 26 817 exemplaires écoulés. A noter la très bonne forme des SUV Peugeot (2008 et 3008) et Dacia (Duster), mais aussi la dixième place du Renault Symbioz.

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