L'extraction pétrolière américaine s'est écroulée en deux mois
Conséquence attendue et directe de la chute du prix du baril de brut, l'extraction pétrolière aux Etats-Unis s'est effondrée en deux mois, tombant à des niveaux extrêmement bas. La remontée du prix du baril devrait faire redémarrer certains puits, mais probablement pas tous.
Il n'aura fallu que deux semaines pour mettre à genoux l'industrie pétrolière américaine, largement tournée vers le pétrole de schiste et la fracturation hydraulique. Le problème de cette méthode d'extraction est sa rentabilité aléatoire et plus compliqué que pour un brut classique arabe. Avant la crise, le pétrole de schiste américain se maintenait, mais avec la chute du prix du baril à des niveaux extrêmement bas (moins de 20 dollars), les sociétés américaines ne pouvaient rivaliser.
C'est ce qui explique la chute brutale du nombre d'équipes en poste pour la fracturation aux Etats-Unis. Ce graphique montre très clairement les effets de la crise, qui devraient durer. L'Opep s'est mis d'accord pour réduire la production et faire remonter le prix du baril, mais il faudra plusieurs mois pour que ce baril retrouve des niveaux convenables, et que le schiste américain devienne à nouveau rentable.
Le problème, pour les sociétés américaines, sera de survivre à cette crise dont la durée reste indéterminée. Le gouvernement américain a déjà mis la main à la poche par le passé pour aider ces entreprises, mais il n'est pas sûr que l'oncle Sam puisse sauver tout le monde dans ce contexte économique complexe. Il y a donc de fortes chances pour que le pétrole américain ne revienne pas à son niveau d'avant (en termes de quantité de puits, de nombre de salariés...).
Rappelons, au passage, que la grosse majorité du pétrole importé en France pour l'activité du pays et les transports provient du Moyen-Orient. Le pétrole américain ne nous concerne donc que très peu.
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