L'automobile, palme d'or du festival de Cannes ?
De la palme d'or décernée à Ruben Östlund pour Sans filtre, au prix d'interprétation masculine remise à Song Kang-Ho pour sa performance dans le film Les bonnes étoiles, l'automobile a trouvé sa place sur la scène du palais des festivals pour la 75e édition de Cannes. D'autres œuvres, oubliées du jury, font également une bonne place à la voiture, et pas seulement comme un simple élément de décor.
Au-delà des BMW officielles qui ont sillonné pendant quinze jours la Croisette, le festival de Cannes a fourni, comme chaque année, son lot d'automobiles dans les films projetés au palais des festivals, même si les jets (et la moto) de Top Gun : Maverick (hors compétition) ont quelque peu éclipsé les voitures plus terre à terre. Mais on les retrouve dans quelques œuvres du palmarès, comme Les Bonnes Étoiles du Japonais Kore Eda, dont l'un des principaux comédiens, Song Kang-Ho a décroché le prix d'interprétation. C'est un abonné du festival puisqu’il figurait au générique de palme d'or 2019 : Parasite. Dans son nouveau film, le réalisateur nippon, embarque une curieuse troupe déglinguée dans un van qui ne l'est pas moins.
Un van déglingué et une limousine d'influenceurs
Mais dans la palme d'or, le très provocateur, et controversé Sans filtre du suédois Ruben Östlund, la voiture constitue aussi un élément central. Une voiture, ou plutôt l'insupportable couinement des essuie-glaces d'une limousine, qui va dérégler la fausse vie ouatée de quelques influenceurs que le réalisateur suédois s'amuse à démolir.
Rutilantes et clinquantes, les autos le sont aussi dans d'autres films comme Elvis le biopic agité de l'australien Baz Luhrmann programmé hors compétition. Elles sont avant tout un refuge pour le King, et lui permettent d'échapper aux groupies en furie.
Enfin, les autos sont un marqueur d'une époque, celle de la fin des années 70, celle des années Reagan ou le style des grandes berlines américaines voulait renouer avec le panache et qui tombaient parfois dans le mauvais goût. Une époque racontée par le grand cinéaste américain James Gray dans son très autobiographique Armageddon Time. Le réalisateur, grand oublié du festival, est reparti une fois de plus sans trophée. Une habitude depuis le début de la carrière de celui qui est toujours sélectionné, mais jamais récompensé.
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