J'ai croisé un ange... nommé DUCATI !
Explication de texte :
Même dans mes rêves les plus fous, jamais je n'aurais osé imaginer un choc pareil...
Vraiment, faut être rital pour oser ça !
Se prendre cette diva dans la tronche après plus de vingt cinq ans à essayer tout ce qui a deux roues..., j'en reste le cul par terre !
Merde ! Après toutes ces années, j'pensais bien être blasé !
Non pas que la passion n'est plus présente - loin s'en faut - mais..., faut que je t'avoue qu'il est loin le temps où je m'extasiais devant une moto en bavant comme un goret.
La faute à quoi ? L'habitude, sans doute...
Hé oui ! A force d'essayer les dernières meules sorties à longueur d'années, j'en suis arrivé à ne voir en elles que ce que ce qu'elle va pouvoir m'apporter de plus par rapport à une rivale avec qui j'ai convolé la veille.
Quelques fois, une ligne un peu particulière arrive encore à me sortir de cette torpeur en excitant mes sens assoupis, mais ce fait est rarissime et, pour tout dire, assez fugace.
Où je veux en venir ? Attends, mon gars, j'va te le dire...
Elle est... Italienne !
Qui d'autre pouvait imaginer - et produire ! - une telle splendeur dont les mots ne seront jamais assez forts pour la décrire sans être bien en dessous de cette émotion qui s'est emparée de moi à notre première rencontre ?
Je te cause de la dernière née de la firme de Bologne, la... 1098 !
Bon, Ok ! Ce long palabre ne va rien t'apprendre de plus, c'est pas un essai, juste un besoin de partager cet incroyable frisson que j'ai resenti en franchissant la porte de l'officine de Cousin Hub', mon pote le boss de chez Zone Rouge à DEVILLE LES ROUEN, dans le 76.
Elle était là, presque anonyme au sein des congénères comme elle alignées dans le magasin. Pourtant, d'un seul coup, mon coeur s'est mis à battre !
Comme toi je suppose, dès les premières photos parues dans la presse, j'ai eu comme un pincement au palpitant : ils venaient de rééditer le coup de la 916... mais en mieux, un peu comme pour se faire pardonner la 999, laquelle n'a jamais convaincu les afficionados de la marque.
Belle machine sur le papier glacé, j'étais loin d'imaginer le choc de cette première rencontre en live ! Le cul par terre et la langue pendante, le René, le tout sous l'oeil amusé d'Hubert qui est resté un long moment à m'observer, un sourire au coin des lèvres en se régalant de mon air niais, kif un collégien boutonneux devant son premier flirt !
Tu trouves que j'en fais trop ? Alors t'as besoin d'une paire de lunettes, voir d'un chien, car j'ai pas peur de me positionner en disant que je me trouvais en face de la plus belle moto jamais produite depuis que je fais de la bécane. Et je pèse mes mots !!!
Je m'approche lentement, avec une timidité empreinte d'une espèce de respect comme si j'avais en face de moi la fille imaginée depuis toujours. Elle a du chien dans sa robe rouge sang ! Ses lignes acérées s'armonisent entre elles pour donner à l'ensemble une cohérence rarement atteinte, si ce n'est peut-être par la Desmocedici, ce qui est le meilleur compliment à lui faire.
J'ai toujours aimé les italiennes, d'ailleurs, ma copine..., mais bon ! J'vais pas te faire baver, c'est la mienne et elle est fidèle ! Les plus belles filles au monde sont là-bas... Un regard comme de la braise que souligne une peau ambrée par le soleil qui illumine ce pays béni des dieux, un corps de rêve aux formes si généreuses que t'oses à peine le toucher, et une attitude si pleine de vérité - mélange sucré / salé de fougue et de douceur - que tu peux pas en croiser une sans être incapable de détacher tes yeux de cet être irréel, te disant que désormais, plus rien ne sera comme avant. L'italienne, c'est tout ça à la fois. C'est elle et personne d'autre qui a inspiré les plus grands peintres et sculpteurs que la terre ait compté... tous italiens !
Peut-on s'étonner alors de la 1098 ? Italie, pays de tous les excès où la passion s'écrit en lettres d'or et symbolise l'état d'esprit de cette nation si particulière, elle ne pouvait venir que de là-bas.
Les japonais aussi nous pondent de belles machines, on va pas cracher dessus, mais reconnais qu'on est loin du côté émotionnel que peut produire une italienne ! Il n'y a pas cette magie unique au monde, simplement du beau et de l'efficace qui t'accompagne fidèlement telle une bonne mère de famille qui ne sera jamais ta maîtresse... Tu piges ?
Hubert s'approche enfin de moi. Il reste silencieux. Seul son regard semble attendre quelque chose de moi, mais les mots ne viennent pas : lui aussi partage mon émotion, et nous restons ainsi devant la diva inerte sur sa béquille de stand. Les paroles sont inutiles dans un cas comme ça...
Je ne vais pas te faire le descriptif de la moto, tu la connais par la presse. Tout ça pour te dire que cette moto - qui appartient à mon pote, ben ouais ! - je vais tenter de la lui subtiliser pour t'en faire profiter le temps d'un essai... si Hubert n'est pas jaloux, bien sûr, car lui aussi... !
T'es d'accord ?
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