Interview de Philippe Gonod, organisateur de la Michelin Power Cup.
Bonjour Philippe. Qui es-tu et comment as-tu commencé la moto ?
Je m'appelle Philippe Gonod, et je suis gérant de la société Touch and Go. J'ai créé cette société en 1993. A la base, c'était une agence de communication dans le sens traditionnel du terme, et en 1996, nous avons commencé à travailler sur les coupes Honda. Donc nous sommes dans le milieu des coupes de marques depuis cette date là.
Ma passion de la moto remonte à mon enfance. Mes parents avaient un commerce à Bourg-en-Bresse et j'ai deux souvenirs de cette époque : le rallye de l'Ain avec le Cours de Verdun noir de motos et le circuit des Vennes où j'ai vu courir pas mal de pilotes.
Venons-en à la Michelin Power Cup. Tu peux nous raconter comment l'aventure a débuté ?
En fait, nous travaillions en collaboration avec Michelin à l'époque des coupes Honda (CB500, Hornet Cup, French Cup…). La French Cup était plutôt positionnée comme l'antichambre des Promosport avec une moto performante et un niveau de pilotage important. Avec les gens de chez Michelin, nous nous sommes dit qu'il fallait trouver quelque chose qui soit une suite logique au roulage sur circuit afin de combler le vide pour accéder à la compétition. Donc, en 2008, nous nous sommes positionnés avec un championnat pour amateurs afin de découvrir le sport moto.
Actuellement, vous proposez quatre catégories, cinq si on différencie les 1000cc des Opens ?
Nous avons commencé avec deux catégories, 600cc et 1000cc, avec à l'intérieur des classements pour les pilotes débutants. Puis, nous avons rajouté la catégorie Open pour des pilotes un peu plus confirmés. Ensuite, il y a eu les Newbee pour ceux qui prennent une licence pour la première fois, et enfin une dernière catégorie qui est plutôt une discipline avec l'Endurance.
Justement, cette catégorie Endurance a un petit peu de mal à trouver des candidats ?
C'est vrai que nous l'avons lancé cette année. Nous étions partis avec des ambitions plutôt raisonnables. Nous avons besoin de nous faire connaître car nous n'avons pas d'existence dans cette discipline par rapport à certains confrères qui ont une image forte et qui fonctionnent depuis un certain nombre d'années. L'idée était de proposer à des pilotes régionaux de venir nous retrouver au moins une fois dans l'année afin de disputer une épreuve d'Endurance. Effectivement, nous sommes un petit peu pauvres en pilotes mais les choses vont en s'améliorant. Nous avons déjà vécu ça par exemple avec la Newbee qui était d'abord intégrée aux 600cc et 1000cc avant de devenir une catégorie à part entière. Notre calendrier compte six courses et il se conclura sur le mythique circuit du Castellet. C'est avec beaucoup de plaisir que nous accueillerons nos pilotes sur le Paul Ricard car nous avons tous de bons souvenirs de la grande époque des courses et c'est un réel plaisir de pouvoir à nouveau organiser des compétitions sur ce tracé.
Parlons de cette épreuve du Vigeant ; satisfait du week end ?
Oui, très satisfait car nous sommes venus avec à peu près 140 pilotes, nous sommes accompagnés pendant toute la saison par la catégorie Sportwin avec 40 pilotes et nous avons une formule qui nous a rejoint qui est le Protwin avec également une quarantaine de pilotes. Cela nous fait un meeting avec pas loin de 220 pilotes, ce qui est bien en terme d'équilibre financier, mais aussi pour le spectacle. C'est clair que nous pêchons un peu avec l'endurance puisque nous avons dix équipages au départ alors que notre objectif était le double. Mais je suis quand même satisfait et en plus, il a fait très beau. Il y a eu de nombreuses chutes, mais les pilotes se sont en général bien comportés. Depuis que nous avons lancé la Michelin Power Cup, nous avons un partenariat avec l'école de pilotage BMC de William Coste. Chaque saison est ouverte par un training de deux jours qui a lieu à Ales. C'est l'occasion de proposer aux pilotes une formation sur la façon de régler leur moto et la manière d'aborder la piste. Jean François Cortinovis, ancien pilote et instructeur chez BMC, est là pour répondre aux questions que les « stagiaires » se posent. Le soir, ils font un tour du circuit afin de mieux visualiser les trajectoires. Ce produit est un plus pour nos pilotes puisque cela leurs permet d'avoir une approche sérieuse de la piste.
L'avenir de la Michelin Power Cup ?
L'avenir est basé sur le système que nous sommes en train de valider pendant cette saison 2012 avec la catégorie endurance afin d'avoir un meilleur équilibre. Bien évidement, Michelin participe grandement à l'aventure, mais nous avons malgré tout besoin d'un certain effectif de pilotes pour être tranquille.
Tu souhaites rajouter quelque chose ?
Oui ; l'origine de l'aventure, c'est le manufacturier Michelin, mais nous avons aussi un constructeur qui nous accompagne, c'est Yamaha. Cela motive les pilotes puisqu'à l'intérieur de la Michelin Power Cup, il y a plusieurs challenges. L'an dernier, nous avons tenté d'engager une moto avec ce constructeur pour les 24 heures du Mans en faisant courir quatre pilotes issus de la Michelin Power Cup. Malheureusement, nous n'avons pas pu nous qualifier. Mais j'espère pouvoir rapidement retenter l'aventure car c'est quelque chose qui me tient à cœur. Et puis, c'est une sacrée motivation pour tous les participants à notre formule de promotion. La sélection s'était faite d'une façon assez particulière puisque nous avions pris les dix premiers du classement (600, 1000 et Open) à l'avant-dernière course (pour une question de timing) et nous avons demandé à tous les participants de la Michelin Power Cup de voter pour les quatre pilotes qui formeraient l'équipage. Malheureusement, nous avons été le premier team non-qualifié pour l'épreuve.
Merci Philippe pour ces précisions. Bonne continuation et à bientôt sur les circuits.
Merci à toi d'avoir passé ce week end avec nous et à bientôt.
Pour tout savoir sur la Michelin Power Cup, direction le site internet: www.michelinpowercup.com
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération