Herbert Diess devient le grand patron du groupe Volkswagen
Comme annoncé plus tôt dans la semaine, il y a du gros changement dans le groupe Volkswagen. Matthias Muller, qui avait pris la suite de l'affaire du dieselgate, cède sa place au patron de la marque Volkswagen, le Munichois Herbert Diess, qui est un ancien de BMW. Le groupe allemand en profite pour créer trois entités distinctes : la gamme "volume", la gamme "premium" et la "super premium". L'accent est également plus que jamais mis sur la Chine.
C'est donc fait : Matthias Muller, qui avait laissé son poste à la tête de Porsche pour prendre les commandes d'un groupe Volkswagen en dérive à la suite du dieselgate, laisse son trône à Herbert Diess. Ce spécialiste du génie mécanique, âgé de 59 ans, a derrière lui une réputation de négociant assez dur.
Il avait notamment permis à BMW d'économiser des milliards en production et développement, et ses talents l'avaient également amené à mener d'âpres négociations à la tête de la marque Volkswagen, entre 2015 et 2018. Cela lui avait d'ailleurs valu une grosse discorde avec le puissant chef du comité d'entreprise de Volkswagen, Bernd Osterloh.
Redouté des salariés pour sa facilité à avoir la main lourde en suppression de postes, Herbert Diess est le candidat idéal pour la reprise de Volkswagen et de ses nombreuses marques, puisqu'il n'était arrivé chez le géant allemand qu'en 2015, alors que le dieselgate était déjà engagé. Il échappe donc, en partie, aux nombreuses procédures judiciaires.
Volkswagen Group en profite pour annoncer de profondes restructurations, avec la création de trois entités : "volume", pour les marques généralistes, "premium" et "super premium" pour des constructeurs comme Lamborghini ou Bugatti.
L'accent est également sur la Chine où le potentiel de croissance est gigantesque : quelque 185 millions de véhicules (six fois plus qu'en France) sont en circulation dans un pays où le taux de motorisation est toujours aussi faible.
Le groupe Volkswagen mise gros sur la Chine, là où, pourtant, le géant allemand est en bonne position. Peu d'informations sont en revanche données sur le marché nord-américain où l'on sait que Volkswagen accuse un gros retard sur la concurrence asiatique.
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