C'est relativement content que Max Biaggi quitte Assen, rendez-vous du mondial où il a été pourtant relativement discret pour ce qui est de la performance pure. Après la double victoire de Portimao et les deux podiums de Valence, on s'attendait à voir un Empereur Romain tout aussi conquérant en terre batave.
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Depuis qu'il a posé les roues de sa RSV4 sur le nouveau tracé d'Assen, Max Biaggi n'est pas à son aise. Un constat qui prend d'autant plus de relief que son équipier Leon Camier est en revanche tout feu tout flamme, au point qu'il se retrouve ce soir à commander une seconde ligne potentiellement synonyme de possible podium demain, à l'issue des deux courses.
Pour un prétendant à la couronne mondiale, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas pris le meilleur départ qui soit. Déjà auteur d'une double victoire cette saison et venu de Valence avec deux podiums dans sa besace, Max Biaggi compte bien, à Assen, poursuivre cette pente ascendante et grignoter les dix huit points qui le séparent du leader du championnat Leon Haslam.
Le Sud Africain Sheridan Morais prend goût au mondial Superbike. L'an dernier, on l'avait vu faire quelques apparitions honorables sur une Kawasaki tandis qu'il vient d'assurer par deux fois le rôle de pigiste d'un Broc Parkes blessé à l'entraînement cet hiver et qui n'a pu tenir sa place au sein du team Honda Echo-CRS.
Si, sur le toboggan de Portimao, Max Biaggi a ramené à Noale deux victoires pour un premier doublé dans la catégorie Superbike cette saison, sur le tourniquet de Valence, ce sont deux podiums que le Romain a apporté à une RSV4 qui démontre par le fait sa faculté à assimiler tous les types de tracé.
Dominés par les Ducati la veille, et notamment par celle d'un Carlos Checa en grande forme, les débats ont été mis à jour par Max Biaggi qui a placé sa véloce Aprilia en tête de la dernière qualification avant la Superpole.
Aprilia avait en coulisse suscité un certain émoi en amenant à Phillip Island une RSV4 Factory 2 équipée d'une distribution par cascade de pignons. Une technique que l'on ne retrouve pas sur les machines vendues en concession, ce qui, immanquablement est une entorse à la philosophie même de la catégorie Superbike.
L'évolution de la RSV4 Factory 2 avait fait beaucoup jaser dans le milieu du Superbike qui, s'il n'a pas franchi le Rubicon de la contestation, s'est officieusement ému du système d'entraînement de la distribution par pignons en lieu et place de celui par chaîne.
Les doutes de Phillip Island ont été d'un coup d'un seul dissipés et les interrogations sur l'opportunité réglementaire d'une évolution mécanique qui n'a d'ailleurs pas été présentée par Aprilia durant ce meeting de Portimao ne sont plus d'actualité.
La maîtrise de Max Biaggi, la ténacité de Leon Haslam, le tout droit de Sylvain Guintoli, les chutes et la guigne de Rea, voici quelques images fortes du week-end que le mondial Superbike s'est offert à Portimao.
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